Plaidoyer pour un statut de wilaya déléguée en faveur de la région Arzew-Bethioua-Gdyel
On a appris la semaine dernière que la RN11 reliant Oran à Arzew fait l’objet d’une étude technique devant permettre de cerner les travaux à mener afin de répondre aux nouvelles contraintes et exigences du trafic de plus en plus important sur cet axe routier.
Il était en effet grand temps de se pencher sur les grands désagréments de la circulation sur cette route desservant des zones à forte densité de population et d’activités économiques. Les villes d’Arzew et de Bethioua, le port et les zones industrielles, les grandes usines pétrochimiques et industrielles, et les nombreuses agglomérations situées dans cette région, ne pouvaient qu’entrainer, à terme une saturation du réseau, notamment au niveau de cette RN11 à la sortie d’Oran.
Un axe routier aujourd’hui bien disproportionné par rapport au flux actuel et aux besoins à venir en matière de transport et de mobilité dans toute cette région connue pours sa très forte croissance urbaine à l’Est de la ville et de la wilaya d’Oran.
Il s’agit en priorité, estiment des observateurs avertis de lancer une véritable opération de mise à niveau de cette vieille RN11 aujourd’hui saturée par le flux de circulation desservant la zone Oran-Gdyel-Arzew-Bethioua. Une zone, souligne un expert oranais en aménagement du territoire, qui nécessite de nouvelles alternatives de connexion au chef-lieu de wilaya, ainsi que l’amélioration du réseau routier le long du littoral est, permettant de dynamiser et de promouvoir le potentiel économique et touristique existant.
Bon nombre de commentateurs sur les réseaux sociaux évoquent dans ce cadre la nécessité de rehausser la daïra d’Arzew et sa proche région au statut de wilaya déléguée. Un statut qui permettrait selon eux de disposer des moyens permettant de mettre en œuvre une stratégie de développement locale et régionale plus efficace et plus ambitieuse. Il est vrai que jusqu’à maintenant, Arzew, devenue l’une des communes les plus célèbres du pays grâce à son port d’exportation d’hydrocarbures et sa zone d’activités pétrochimique, est restée toujours dépendante des actions et seules initiatives accordées par la wilaya de tutelle et surtout permises par une simple institution communale connue pour ses contraintes et ses dysfonctionnements. Depuis déjà longtemps, les citoyens et observateurs avisés dénoncent souvent les grands retards, tergiversations et parfois le renoncements constatés après les annonces de lancement de grands projets de développement du réseau routier.
A l’image de la connexion de la ville et du port d’Arzew à l’autoroute est-ouest, de l’achèvement de la fameuse corniche Est devant relier Arzew à Oran le long du littoral et de plusieurs autres opérations de ramifications et de mises à niveau d’axes routiers secondaires entre les agglomérations de la région. Sans parler de cette vieille route nationale N11 Oran-Alger, certes élargie en double voie depuis très longtemps, mais qui subit fatalement aujourd’hui les effets incontournables d’une importante croissance démographique et urbaine dans la région d’Arzew.
Classée parmi les tronçons routiers les plus dangereux du pays, cette route qui assure plus de 80% du trafic Oran-Arzew ne répond plus aux normes et mérite d’être «revue, corrigée, et surtout soulagée» par d’autres alternatives, notamment l’achèvement de la jonction autoroutière, de 40 km devant relier les territoires des localités: Arzew, El Mohgoun, Hassi Mefsoukh, Benfréha, Boufatis et Oued Tlélat.
Par S.Benali