La disponibilité, l’approvisionnement du marché en produits alimentaires de large consommation et la lutte contre la spéculation sont au cœur de la réunion de coordination tenue mardi dernier entre le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, et les cadres centraux du secteur.
Lors de cette réunion organisée au siège du ministère du Commerce et consacrée à plusieurs axes liés à la numérisation du secteur et à la régulation du marché, une série d’instructions ont été données par M. Zitouni, a indiqué le ministère dans un communiqué. Elles visent à réguler le marché, à garantir l’approvisionnement en différents produits alimentaires de large consommation, et à mettre fin à l’exploitation commerciale de certains produits subventionnés notamment le sucre.
Dans le volet de numérisation du secteur, les demandes de retrait « des certificats de respect » doivent être déposées par voie électronique à partir de dimanche prochain. « M. Zitouni a instruit le lancement, à partir de dimanche prochain, du dépôt par voie électronique des demandes de retrait « des certificats de respect » via la nouvelle plateforme numérique dédiée aux importateurs exerçant l’activité d’importation des matières premières et des produits et marchandises destinés à la revente en l’état», a précisé le ministère dans son communiqué. Les instructions portent aussi, selon la même source, sur l’intensification du contrôle sur toutes les unités de production, afin de mettre fin à l’exploitation commerciale des produits alimentaires subventionnés, notamment le sucre destiné aux ménages, après la constatation de certaines infractions à cet égard. Les instructions concernent la filière de viande rouge et blanche en vue d’assurer l’accompagnement des importateurs pour réaliser une large distribution et garantir leur commercialisation à des prix accessibles aux citoyens. Le ministre a souligné aussi l’impératif de suivre les opérations de stockage des produits agricoles en coordination avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
S’agissant de la filière lait, les responsables de ce secteur ont été appelés à assurer le suivi de la distribution du lait subventionné selon la nouvelle carte numérique qui sera lancée à compter de mercredi, selon la même source. La tutelle a fait savoir aussi que la réunion de mardi dernier a été marquée par la présentation des dernières retouches apportées à la plateforme numérique pour les produits de large consommation qui constituera « une manette de commande du réseau de distribution des produits alimentaires à la source, jusqu’au détaillant ».
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural s’implique
En plus de la réunion de coordination du ministère du Commerce, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, s’est penché aussi sur la question de régulation du marché. Selon un communiqué de la tutelle, M. Henni a présidé une réunion organisée mardi dernier et consacrée à l’examen des dispositions pratiques, à même de réguler le marché des produits agroalimentaires de large consommation. La rencontre, tenue au siège du département ministériel, a été marquée par la présence de cadres du secteur, de cadres du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, ainsi que de représentants des différents établissements et offices relevant du ministère de l’Agriculture.
Plusieurs questions ont été examinées et débattues lors de cette réunion durant laquelle un exposé exhaustif a été présenté sur la disponibilité des produits agroalimentaires de large consommation sur le marché national. Les questions examinées concernent la régulation du marché et l’objectif de clarifier la nouvelle vision pour la stratégie des secteurs de l’agriculture et du commerce.
Durant cette rencontre, M. Henni a donné des instructions, en vue de « prendre toutes les mesures et dispositions nécessaires, à même de résoudre toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les produits agricoles de grande consommation sur le marché national », lit-on dans le communiqué. Le ministre a affirmé dans ce cadre que la régulation nécessite la mise en place d’une série de mécanismes et des commissions conjointes représentant les deux secteurs. Il a souligné ainsi « la nécessité de réguler leur commercialisation, avec mise en place de tous les mécanismes, à même de garantir leur disponibilité, ainsi que l’impératif d’une coordination entière entre le secteur du commerce et de l’agriculture, à travers des commissions conjointes ».
Mohand S