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Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie:
«Il faut rester très prudent»

Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Pr Fawzi Derrar a appelé avant-hier à la prudence quant à l’accalmie actuelle de la situation épidémiologique.

L’interlocuteur qui a animé une intervention lors de l’ouverture du 3e congrès de la Société algérienne d’infectiologie (SAI) à l’hôtel « Liberté » a affirmé qu’il y aura sûrement de nouveaux variants. «Il faut rester très prudents, parce que il y aura certainement des nouveaux variant, et je crains que les gens qui ont un système immunitaire faible en paient un tribut » dira-t-il. L’interlocuteur a insisté sur l’importance de la vaccination. « Il faut que les gens se vaccinent à deux doses avant de passer à trois doses » a ajouté le docteur Derrar.
A propos de la vaccination, le responsable de l’IPA a affirmé qu’elle est actuellement à un taux de 32% au niveau national. «Ce taux reste un peu faible, actuellement il y a une accalmie qui est due à l’immunité qui a été acquise suite à l’infection à l’Omicron, mais on sait que dans 3 à 6 mois, cette immunité va baisser. Il est à craindre que suite à cette baisse d’immunité, on puisse avoir des reprises épidémiques dû à un nouveau variant. On le voit en Afrique du Sud, qui a déclaré l’Omicron en novembre dernier, maintenant il y a une reprise épidémique forte avec les variants BA4, BA5, ce qui veut dire que ce virus va évoluer, si ce n’est pas en Afrique du Sud, il sera enregistré dans le monde », explique le professeur Derrar.
Le directeur de l’IPA a rappelé l’importance de la vaccination afin d’avoir un taux d’immunisation satisfaisant, en affirmant que la vaccination n’empêchera pas de nouveaux cas mais minimisera les cas graves.
«Dans les pays où il ya une immunisation forte comme en Europe, certes il y a une élévation des cas, mais il n’y a pas une pression sur le système de santé, et c’est ça l’objectif de la vaccination, ce n’est pas d’empêcher de nouveaux cas, mais d’empêcher qu’il y ait beaucoup de formes graves qui nécessitent une hospitalisation » précise-t-il. Il est à rappeler que le congrès international s’est ouvert en présence de 150 spécialistes venus des différentes wilayas du pays, à leur tête le président de la Société algérienne d’infectiologie, le docteur Yousfi. Deux spécialistes de France ont également présenté des interventions par visioconférences.
Fethi Mohamed

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