
Projet de loi de Finances 2026 : Abdelkrim Bouzred présente le texte devant l’APN
La couleur est annoncée, avec des prévisions de croissance d’environ 4,1 % en 2026, puis accélérer légèrement pour atteindre 4,4 % en 2027 et 4,5 % en 2028.
Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a présenté, hier, à l’APN le projet de loi de finances (PLF) 2026 lors d’une séance plénière présidée par Brahim Boughali, en présence des membres du gouvernement. Dans son exposé, M. Bouzred a souligné que ce PLF s’inscrit dans un contexte national marqué par une reprise progressive de l’économie, rendue possible grâce aux choix et aux efforts du gouvernement dans les différents secteurs économiques. Il a mis en avant les mécanismes envisagés pour soutenir l’investissement, diversifier l’économie et relancer les grands projets structurants, tout en rappelant l’objectif de développement des exportations comme vecteur clé de croissance et de production endogène.
Le ministre a détaillé les composantes budgétaires du PLF 2026, indiquant des dépenses prévues de 17 636,7 milliards de dinars et des recettes estimées à 8 009 milliards de dinars. Ces chiffres s’inscrivent dans une vision de consolidation du cadre macroéconomique, avec une gestion responsable des finances publiques et une meilleure efficacité des dépenses pour soutenir le potentiel de croissance du pays. Le gouvernement entend certainement installer une dynamique économique forte susceptible de s’affranchir jusqu’à un certain point des performances du secteur des hydrocarbures. L’ambition affichée consiste à développer un modèle de croissance plus résilient et plus inclusif, à même de favoriser une convergence durable entre les secteurs traditionnels et les secteurs émergents. Aussi, la nouvelle économie figure-t-elle dans les plans du gouvernement pour 2026, avec un système fiscal encourageant l’investissement dans ce créneau, mais pas seulement.
En tout état de cause, la couleur est annoncée, avec des prévisions de croissance d’environ 4,1 % en 2026, puis accélérer légèrement pour atteindre 4,4 % en 2027 et 4,5 % en 2028. Cette trajectoire est présentée comme une réponse coordonnée à l’évolution des facteurs économiques tant nationaux qu’internationaux. Le document présenté par le ministre des Finances à la représentation nationale souligne des attentes légitimes des secteurs hors hydrocarbures. Les nombreuses filières industrielles, comme l’agriculture, les services et le tourisme devraient jouer un rôle moteur dans l’élargissement des ressources en devise du pays, et contribuer à limiter les importations. Dans la foulée, il est attendu l’amélioration de l’emploi et l’augmentation des recettes fiscales. Cette vision déjà observable est favorisée par un panier de projets d’investissements privés et publics en développement constant.
Dans ce cadre, le PLF 2026 mise sur un renforcement de l’encouragement à l’investissement, avec des incitations ciblées pour les secteurs manufacturiers, agricoles et des services à haute valeur ajoutée, afin de soutenir la diversification économique. Le texte privilégie aussi la mise en œuvre de projets structurants qui mobilisent des ressources humaines et financières, tout en cherchant à optimiser les chaînes de valeur et à améliorer la productivité. L’objectif est double. Il est question d’accroître la compétitivité agricole et industrielle du pays, tout en améliorant l’intégration des produits algériens sur les marchés régionaux et internationaux.
Dans son discours, le ministre a souligné la nécessité d’adapter les outils budgétaires à la réalité internationale, caractérisée par des fluctuations des prix des matières premières et des incertitudes liées à la conjoncture mondiale. Dans ce cadre, le PLF 2026 prévoit des marges de manœuvre suffisantes pour financer des programmes de soutien social, tout en préservant les équilibres macroéconomiques et la soutenabilité de la dette. Le gouvernement affiche ainsi une approche proactive, qui associe discipline budgétaire et stratégies de croissance hors hydrocarbures, afin d’approcher l’objectif de croissance annoncé pour 2026 et de préparer les bases d’un progrès économique soutenu au cours des années suivantes.
M.Bouzred a également réaffirmé la volonté de l’exécutif de transformer les potentialités économiques de l’Algérie en résultats tangibles pour les ménages et pour l’ensemble des acteurs économiques. Avec une reprise économique soutenue et des investissements adaptés, l’ambition affichée est de guider l’économie vers un taux de croissance avoisinant les 4 % en 2026, tout en posant les jalons d’un développement plus diversifié, plus compétitif et résolument tourné vers l’export et l’innovation.
Anissa Mesdouf



