La posture indigne d’un pays, dont le roi préside le Comité Al-Qods, met le Maroc franchement dans les poubelles de l’Histoire et le renvoie à son statut d’État vassal d’Israël, des Etats Unis d’Amérique et du bloc occidental dans son ensemble.
Sans surprise, le Maroc a tenu le rôle du porteur d’eau sur l’agression israélienne contre Ghaza qui a fait plus d’une quarantaine de morts, dont plusieurs enfants. Ainsi dans sa réaction aux attaques sionistes contre l’enclave palestinienne, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a copié les propos de ses homologues occidentaux.
«Le Maroc suit avec une vive inquiétude la grave détérioration de la situation dans la bande de Gaza», dit-il dans un communiqué rendu public, hier. C’est mot à mot les propos tenus par les chefs des diplomaties française, britannique, italienne et américaine. Alors qu’Israël ne comptabilise aucun blessé dans cette confrontation asymétrique entre une armée financé et appuyé par les USA et un groupe de résistance, le ministre marocain, évoque un «retour des actes de violences et des combats», comme- ci le Djihad islamique et l’armée israélienne combattaient à armes égales. Pire encore, M.Bourita regrette «des pertes humaines et des dégâts matériels », sans un mot pour les martyrs palestiniens. Cette posture indigne d’un pays, dont le roi préside le Comité Al-Qods, met le Maroc franchement dans les poubelles de l’Histoire et le renvoie à son statut d’État vassal d’Israël, des Etats Unis d’Amérique et du bloc occidental dans son ensemble.
En adoptant, dans la forme et dans le fond, la même posture que les pays occidentaux, le Maroc piétine la dignité de son peuple qui, à travers la réaction de son ministre des Affaires étrangères, est objectivement éjecté de son espace civilisationnel et jeté dans les bas fond d’une civilisation prédatrice de la nation arabe en générale et de la Palestine en particulier. Et comme pour confirmer son asservissement à la cause sioniste, Nasser Bourita appelle au nom du royaume qu’il représente «à éviter davantage d’escalade et à rétablir le calme pour que la situation ne dégénère pas».
Une phrase prononcée après qu’Israël ait lancé une attaque gratuite à 23 h 50, dix minutes avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. M. Bourita n’a pas fait mention de la sauvagerie israélienne et s’est contenté d’espérer hypocritement des «chances de paix», dans un conflit dont il sait parfaitement qui est le tueur et qui est la victime.
Une posture indigne qui a fait réagir plusieurs associations marocaines qui se sentent salies par cette posture avilissante du Makhzen, et qui ont appelé à des manifestations imposantes contre ce régime qui ne représente que lui même, et qui selon eux n’a plus le droit de parler au nom du peuple marocain qu’il affame et traîne dans la boue.
Yahia Bourit
