EDITO

Que sera l’Amérique de Trump ?

Les Etats Unis d’Amérique ont un nouveau-ancien président. Donald Trump a remporté haut la main les élections du 5 novembre dernier, et devient ainsi le 45e et le 47e président des USA. Un fait qui ne s’est produit que deux fois dans l’histoire de ce pays, avec des présidents qui gagnent, qui perdent et qui regagnent. Ses excès et ses multiples sorties de route, que l’on disait pouvoir lui coûter son retour à la Maison Blanche ont, contre toutes les prévisions, booster sa campagne et fait pencher la balance de son côté. Et si l’homme est loin d’être un redoutable politique, il a néanmoins prouvé qu’il est une bête du show médiatique et sait maîtriser parfaitement une campagne électorale.

Ce richissime homme d’affaires a réussi ce tour de main incroyable de se présenter comme le candidat des classes populaires et moyennes et farouche opposant à l’establishment de Washington et New York. Il a rassuré sur ce point ses inconditionnels supporters, mais a aussi rallié à lui une bonne partie des indécis. Et surtout il a su convaincre la majorité des Américains qu’il est capable de changer leur quotidien vers le mieux et d’élever leur niveau de vie, en augmentant les salaires ou plutôt en réunissant les conditions pour ce faire. C’est d’ailleurs pour cela que ses partisans voient en lui plus un “bon directeur qu’un président”.

D’ un autre côté, ses critiques répétées, à la limite de l’insulte et de la grossièreté, contre les bureaucrates fédéraux de Washington, contre les carriéristes politiques et contre les médias ont eu leur effet sur un électorat américain qui lui a pardonné tous ses excès et voyait en lui leur héros anti-système qui savait leur parler et les comprenait.

Mais en dehors de l’Amérique, Trump est vu par certains comme un danger pour la paix dans le monde. Ou tout au moins loin d’être un facteur stabilisateur, surtout que l’homme se fie plus à ses instincts et penchants personnels qu’à une étude approfondie et réaliste des tenant et aboutissants des dossiers et conflits internationaux. Ses conseillers sont entendus mais rarement écoutés, car au final l’ex- nouveau président américain ne se fie qu’à son instinct pour trancher dans des dossiers pourtant d’une grande complexité.

Ses sorties sur les deux principaux conflits qui secouent depuis un moment le monde, à savoir l’Ukraine et le Proche-Orient sont très attendues. Attendues avec beaucoup d’appréhensions, car il ne manquera pas de marquer une rupture brutale avec l’ancienne gestion de l’administration démocrate. Les relations avec la Chine sont aussi un autre dossier qui ne manquera pas d’être tendu.

Pour résumer, Trump peut être capable du meilleur comme du pire, même si souvent c’est le pire qui l’emporte avec lui.

Par Abdelmadjid Blidi

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