La situation épidémiologique à Oran s’est améliorée comme jamais auparavant après 4 vagues de la pandémie, le compteur du nombre de cas est à zéro depuis plusieurs jours dans la deuxième ville du pays, ce qui a créé un véritable soulagement chez la population mais également parmi le corps médical.
Cette situation s’est caractérisée par la fermeture de quelques services de prise en charge du covid-19 après un travail dur et épuisant qui a duré plus de 2 ans pour faire face aux répercussions sanitaires de cette crise qui a bouleversé le monde. Les spécialistes sont unanimes à dire que la situation actuelle demande de la vigilance malgré le calme et le retour à la vie normale. D’autres estiment que c’est déjà la fin de ce cauchemar avec l’avancement de la campagne de vaccination.
Oran comme les autres wilayas du pays n’a pas échappé a cette crise sanitaire qui depuis 2 ans a entraîné plusieurs restrictions et a chamboulé le cadre de vie des citoyens, et malheureusement a coûté la vie à beaucoup de citoyens fauchés par ce maudit virus. Parmi eux, et au premier rang, des soldats de l’armée blanche à leur tête l’ancien directeur général de l’établissement hospitalier (EHU) Mohamed Mansouri et le chef de service d’urgences médicales du CHUO.
Mais la question que se posent plusieurs spécialistes c’est quels sont les enseignements à tirer de cette crise ? Le premier est qu’il faut donner plus d’importance au service des maladies infectieuses au niveau des établissements hospitaliers afin de faire face à une éventuelle nouvelle pandémie à l’avenir. Cette crise sanitaire a également montré l’importance de la sensibilisation et de la conscience chez les citoyens parce qu’il fallait respecter les mesures préventives comme le port de la bavette et la distanciation physique.
Même si elle a entraîné plusieurs changements dans la vie sociale, beaucoup de leçons sont à retenir de cette crise sanitaire. Actuellement le covid ne fait plus la Une des médias à Oran, ni ailleurs, puisque le nombre des contaminations est au dessous des 10 cas par jour. Ce qui est de bon augure pour l’avenir afin de se débarrasser des aléas de ce maudit virus et permettre un retour totale à la vie normale. Le professeur Lellou Salah du service de pneumologie de l’établissement hospitalier universitaire d’Oran (EHU) a insisté sur l’importance de la vigilance malgré l’amélioration de la situation épidémiologique à Oran. «Vaincre la pandémie n’est pas encore un pari réussi» dira notre interlocuteur. Il a expliqué que «la 4eme vague a été nettement moins pénible avec une prédominance du variant Omicron, ce qui a permis d’avoir des formes légères malgré la forte propagation» dira-t-il.
Le nombre de cas déclarés est passé le 25 janvier dernier à plus de 2500 cas, pour chuter actuellement à une dizaine de cas au niveau national quotidiennement. Notre interlocuteur a qualifié le variant Omicron de « bénédiction de Dieu» parce que ce variant a entraîné l’acquisition de l’immunité naturelle qui va compléter celle de la vaccination sans développer de formes graves. Concernant la disparition de la pandémie, le Pr Lellou Salah dira: «il faut rester toujours prudent et vigilant et respecter les mesures préventives». Pat ailleurs, concernant la période du l’après covid, Lellou Salah a appelé a la prise en charge des séquelles laissées par les formes graves de la pandémie. «Pour les formes légères ça rentre dans l’ordre sans problèmes, les formes graves laissent des séquelles pulmonaires, cardiovasculaires, neurologiques et mentales. Il faut penser à avoir des services dédiés» conclue-t-il.
Fethi Mohamed