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ALORS QUE L’ÉVALUATION DES DÉGÂTS DU SÉISME SE POURSUIT À ORAN:
Qui sera indemnisé ?

Le tremblement de terre de magnitude 5,1 degrés sur l’échelle ouverte de Richter qui a été enregistré, dimanche soir, à 12 km au nord de Gdyel, n’a heureusement pas fait de victimes.

Alors que certaines mai sons ont subi des fissu res à Arzew, à Sidi Ben Yebka et à Bethioua, l’évaluation des bâtiments et des installations endommagés se poursuit toujours.
«La commission du CTC et ceux de nos services techniques municipaux sont à pied d’oeuvre pour évaluer les dégâts sur les constructions», indique l’APC d’Arzew. Le wali d’Oran, Saïd Sayoud a rassuré que l’État prendra en charge,au cas par cas, les citoyens dont les habitations ont subi des dommages. Quelles sont les conditions d’éligibilité à l’indemnisation ? «Légalement, ce sont les assureurs(publics ou privés) qui indemnisent leurs clients qui ont souscrit des contrats d’assurance. Mais, en général, l’État ne laisse pas sur le carreau les catégories sociales vulnérables dont les biens immobiliers ont subi des dégâts matériels causés par les séismes», répond un élu de la commune de Sidi Ben Yebka.
«Une construction parasismique offre la meilleure protection face aux conséquences d’un tremblement de terre. Elle a pour objectif prioritaire d’éviter l’effondrement d’un bâtiment entraînant des pertes de vie et des blessés. La souscription d’une assurance dédiée aux tremblements de terre constitue aussi une possibilité supplémentaire de réduire le risque financier», explique, de son côté, M. Medah, expert en génie parasismique. Mais quels sont les enseignements à tirer après le tremblementde terre ? À l’instarde tout le nord de l’Algérie, Oran connaît une activité sismique régulière. Les tremblements de terre peuvent provoquer des dégâts considérables. En 1790, Oran a été dévastée par un violent séisme qui a fait plus de 3 000morts.
«Les tremblements de terre sont impossibles à prévoir. Il est impossible de les prédire de façon fiable et de les éviter. Des moyens permettent cependant de réduire les conséquences et dommages possibles», explique M. Medah. Que faire face aux tremblements de terre? «L’État a élaboré une planification préventive sur la manière de maîtriser les conséquences des séismes de grande ampleur. La gestion des catastrophes est régie par un système national de gestion des catastrophes qui se décline par une planification des secours et des interventions. La gestion du risque sismique relève de plusieurs compétences à travers des plans ORSEC (national, interwilayal, wilayal, communal et sites sensibles). Les autorités actualisent régulièrement le programme de mesures en prévoyant notamment de renforcer l’arsenal préventif. La planification préventive sert de base commune aux collectivités locales leur permettant de maîtriser les conséquences des séismes de grande ampleur. Il s’agira notamment de déterminer comment remettre en état les infrastructures et les bâtiments détruits ou endommagés», souligne M. Medah. À travers un programme de mesures, les autorités ont développé plusieurs instruments dont une méthode de gestion du risque sismique.
«Réduire le risque sismique de façon préventive est important. Il est nécessaire d’évaluer les conséquences des séismes, afin de vérifier de façon pragmatique leurs plans d’urgence. Les plans de prévention et d’urgence visent à minimiser les conséquences des séismes», poursuit cet expert.
«Les collectivités locales disposent d’un système de gestion de crise et de continuité d’activité permettant de diminuer, dans l’espace et dans le temps, les dommages. Certains aspects, tels que la taille de la zone sinistrée et donc la vulnérabilité des réseaux complexes à large échelle, doivent être intégrés de façon adéquate dans les planifications génériques disponibles», préciseM. Medah.
Imad.T

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