Le chef de l’Etat a insisté sur le contrôle rigoureux des autorisations d’exploitation des eaux souterraines destinées à l’irrigation des superficies cultivées. Le Président a ordonné d’ «appliquer les peines les plus lourdes à l’encontre des auteurs de forages non autorisés».
Le Ramadhan et la raréfaction de la ressource hydrique ont dominé le Conseil des ministres qui s’est tenu, avant-hier, sous la présidence du chef de l’Etat. A propos du mois sacré, prévu pour la quatrième semaine du mois mars, le Président de la République a donné des instructions précises. Il s’agit prioritairement de «réunir toutes les conditions favorables durant ce mois sacré». Le Président Tebboune a instruit le gouvernement à l’effet de poursuivre «la lutte contre la spéculation en gardant la même cadence tout au long de l’année et en dévoilant les spéculateurs et leurs plans à l’opinion publique», lit-on dans le communiqué de la Présidence de la République. Un autre aspect tout aussi important a été abordé par le chef de l’Etat, à savoir l’encouragement des «agriculteurs à vendre directement aux citoyens, tout en leur affectant des espaces provisoires dédiés à cette activité lors du mois sacré», souligne la même source.
Au plan de la pénurie d’eau qui frappe durement l’ensemble du territoire national, le Président Tebboune a opté pour un plan dédié à la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long de la bande côtière. Il a également donné des instructions à l’effet de «mobiliser les services de l’Intérieur, des Ressources en eau, de l’Agriculture, de l’Industrie et de l’Environnement, à grande échelle, en vue de créer un plan d’urgence visant à mettre en place une nouvelle politique permettant d’économiser l’eau à l’échelle nationale et de préserver la richesse hydrique souterraine». Il s’agit évidemment de «relancer et mettre en service l’ensemble des projets de Stations d’épuration des eaux usées à l’arrêt au niveau des wilayas, afin de les exploiter dans l’irrigation au lieu d’utiliser les eaux souterraines».
A ce propos, le chef de l’Etat a insisté sur le contrôle rigoureux des autorisations d’exploitation des eaux souterraines destinées à l’irrigation des superficies cultivées. Le Président a ordonné d’ «appliquer les peines les plus lourdes à l’encontre des auteurs de forages non autorisés». Il a enjoint de «mener des études scientifiques, en urgence, pour déterminer avec précision le volume des eaux souterraines». Point urgent dans la problématique de la mobilisation des ressources hydriques, l’université et la formation professionnelle doivent être associées. «Les efforts consentis dans les parcours de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle présagent de bons augures, ce qui permettra de rétablir la dynamique et la vitesse naturelles du développement dans notre pays», a insisté le Président Tebboune. Il recommandera à ce propos de «poursuivre le développement de la qualité de la formation, à travers des partenariats avec des instituts et des universités de renommée internationale, en vue d’échanger les expertises en matière de dessalement de l’eau de mer». Cela, sans oublier d’associer des startups spécialisées dans les techniques d’exploitation des eaux usées, rapporte le même communiqué.
Enfin et sur un tout autre domaine, le Président de la République a évoqué le lycée pilote des arts, soulignant que la création de cet établissement avait pour objectif de combler le vide culturel et artistique chez la génération montante. « La création du lycée pilote des arts a pour objectif de combler le vide culturel et artistique chez la génération montante, et de consolider nos fondements culturels et artistiques face aux défis, et ce en se basant sur nos références culturelles à l’instar du cinéma, le théâtre et la musique», note le communiqué de la Présidence de la République.
Dans ce cadre, le Chef de l’Etat a donné des instructions à l’effet de faire appel à des enseignants spécialisés et des experts pour former dans les différentes disciplines artistiques jusqu’à l’obtention du baccalauréat artistique, l’objectif étant d’asseoir la culture de la formation dans le
domaine de l’art. Il a insisté, à cet égard, sur le «rôle important et déterminant du cinéma qui dépasse la notion de divertissement, et contribue à façonner l’esprit de l’individu algérien et de la société en général».
Yahia Bourit