Rapport de la Banque d’Algérie sur performance économique de 2023 : des indices qui confirment la robustesse de l’économie algérienne
Pour ce qui concerne l’activité économique à proprement parler, celle-ci a enregistré des taux de croissance en évolution positive constante en 2021, 2022 et 2023. Les chiffres sont éloquents. Respectivement, de 3,8%, de 3,6% et 4,1%, après la forte récession connue en 2020 (-5 %).
Les tensions géopolitiques et les perturbations sur le marché des hydrocarbures, qui ont caractérisé l’année 2023, n’ont pas empêché l’économie algérienne de connaître une croissance solide. C’est ce qui ressort du rapport rendu public par la Banque d’Algérie. Ainsi, l’évolution «de la conjoncture économique, tirée par l’amélioration des conditions du commerce international, a contribué à atténuer les pressions inflationnistes vers la fin de l’année 2023», a souligné la BA, enregistrant au titre de l’année 2023, un ralentissement remarquable de l’inflation. Ce résultat vient consolider un taux de croissance «appréciable» du PIB. Ce qui a induit des excédents de la balance des paiements, une accumulation «accrue» des réserves de changes, une hausse tout aussi appréciable des crédits à l’économie, avec en prime une réelle solidité du secteur bancaire. Ce sont-là «autant d’indicateurs qui témoignent des bons résultats de l’économie nationale en 2023», précise-t-on dans le rapport de la BA.
Pour ce qui concerne l’activité économique à proprement parler, celle-ci a enregistré des taux de croissance en évolution positive constante en 2021, 2022 et 2023. Les chiffres sont éloquents. Respectivement, de 3,8%, de 3,6% et 4,1%, après la forte récession connue en 2020 (-5 %), renseigne sur le saut exceptionnel de l’économie nationale. Le document de la BA relève que le taux de croissance réel enregistré en 2023 est le plus élevé de toute la période 2015-2023. La contribution du secteur de la construction a été également évoquée, avec un taux de 3,7% et représentant une part dans le PIB qui s’élève à 12,9% en 2023 contre 12 % en 2022.
Ceci expliquant cela, durant le même exercice 2023, l’économie nationale a enregistré une croissance des crédits à l’économie de 5,8 %, en hausse de 2,6 points de pourcentage par rapport à fin 2022 (3,2 %), atteignant 10.694,9 milliards DA à fin décembre 2023 contre 10.112,3 en 2022. Cette évolution appréciable des crédits distribués a concerné aussi bien
les banques publiques, qui ont enregistré une hausse de 5,3%, que les banques privées, qui ont affiché une augmentation de 8,7 % contre respectivement 3,4% et 2,4% à fin 2022.
Le document renseigne sur la situation financière et bancaire, en mettant en évidence le caractère confortable de la quasi-majorité des indicateurs. A ce sujet, la BA évoque le solde global de la balance des paiements qui a enregistré, en 2023, son deuxième excédent consécutif après huit ans de déficits continus (2014-2021), à 6,347 milliards de dollars. Cet excédent, cumulé à celui réalisé en 2022, a permis, selon le rapport, la reconstruction du stock des réserves officielles de change (or monétaire non compris), qui ont atteint 68,988 milliards de dollars à fin 2023, contre 60,944 milliards de dollars à fin 2022. Pour la BA, «ce niveau de réserves de change, largement supérieur aux recommandations minimales des standards internationaux, témoigne de la solidité de la position extérieure de l’Algérie».
Concernant un indice majeur de la santé de l’économie, à savoir la balance commerciale, le doucement révèle qu’en 2023, celle-ci a enregistré un excédent de 12,713 milliards de dollars, en baisse par rapport à l’année 2022 (26,958 milliards de dollars), en raison de la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché international. Ce chiffre se traduit par 55,554 milliards de dollars d’exportation à fin décembre 2023, en baisse de 10 milliards par rapport à 2022 où l’Algérie a vendu pour 65,716 milliards de dollars.
Cette baisse a touché les exportations de biens hors hydrocarbures qui ont affiché 5,058 milliards de dollars à fin décembre de l’année 2023 contre 5,978 milliards de dollars durant la même période de l’année écoulée.
Quant aux importations de biens, elles ont enregistré une hausse de 10,5%, et passent de 38,757 milliards de dollars à fin décembre 2022 à 42,842 milliards de dollars à fin décembre 2023. Cette hausse des importations a concerné essentiellement les biens d’équipements industriels, de consommation non alimentaires et les autres produits, tandis que les importations des biens alimentaires, qui représentent 23,2% des importations totales de biens, ont affiché une baisse passant de 10,367 milliards de dollars en 2022 à 9,921 milliards de dollars en 2023, suite au recul des importations de céréales de l’ordre de 1,176 milliard de dollars.
Dans son rapport, la Banque centrale a fait état, par ailleurs, de la baisse de l’inflation qui passe de 9,29 % à fin 2022 à 7,84 % à fin 2023, expliquant que cette «dynamique de décélération de l’inflation était perceptible dès le début du second semestre de 2023».
Anissa Mesdouf