Recensement économique du produit national : la deuxième phase du recensement pour le 27 janvier
M. Zitouni a souligné «la nécessité d’associer l’ensemble des intervenants pour assurer le succès de cette opération qui vient combler le vide constaté dans les études et les statistiques, au vu de leur importance majeure».
La production nationale, son véritable potentiel, ses faiblesses et sa capacité à l’export ne sont pas bien connus par l’administration économique du pays. Un aspect qui rend toute régulation du marché aléatoire et peut le cas échéant mener vers des épisodes de pénurie, notamment.
La solution à cet état de fait, selon le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, réside dans la poursuite de l’effort de recensement économique du produit national, déjà engagé par les pouvoirs publics.
C’est ainsi que M.Zitouni a annoncé le lancement de la deuxième phase de ce recensement à partir du 27 janvier.
L’objectif de l’opération consiste à finaliser l’élaboration d’une base de données nationale, «précise et exhaustive, de toutes les activités économiques», a indiqué le ministre du secteur.
Dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la Rencontre nationale des cadres du secteur, M. Zitouni a précisé que cette opération permettra de «répondre à la demande nationale et d’assurer la sécurité alimentaire à travers une base de données, précise et exhaustive, de toutes les activités économiques».
Grâce à ce recensement, «il sera procédé à la définition exacte des capacités de production nationales et à l’élaboration d’un fichier national des différentes unités de production, en recourant à la numérisation, pour permettre aux pouvoirs publics d’encadrer l’opération d’importation, d’orienter les opérations d’investissement et de mieux les répartir sur l’ensemble du territoire national afin de créer des pôles industriels spécialisés », selon le ministre.
A cette occasion, M. Zitouni a souligné «la nécessité d’associer l’ensemble des intervenants pour assurer le succès de cette opération qui vient combler le vide constaté dans les études et les statistiques, au vu de leur importance majeure».
La finalisation de cette importante opération n’aura un impact réel sur le marché national qu’à la condition de doter le secteur d’un outil de régulation performant.
Aussi, le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national compte, au cours de l’année 2025, relancer et moderniser la Société de réalisation et gestion des marchés de gros (MAGROS), et développer ses activités en vue d’activer son rôle dans l’approvisionnement du marché en produits agroalimentaires divers.
Présidant les travaux de la rencontre nationale des cadres du secteur, M. Zitouni a précisé que l’année 2025 «verra la relance de la société MAGROS, qui compte actuellement 9 marchés régionaux de fruits et légumes, à travers la mise en oeuvre d’un plan de modernisation et de développement de ses activités, en vue d’activer son rôle dans l’opération de régulation et d’approvisionnement du marché national en produits agroalimentaires divers».
Le ministère compte, en outre, procéder à «la réorganisation du secteur dans ses volets classique et électronique», selon M. Zitouni, qui a fait savoir qu’ «une révision globale et radicale du cadre législatif et de la réglementation en vigueur est en cours pour l’élaboration de nouvelles lois en phase avec les transformations socioéconomiques ».
Le ministre a également fait savoir que les textes relatifs à la protection du consommateur, et à la qualité, la sécurité et la sûreté des produits et services ainsi que ceux liés aux conditions et modalités de contrôle de la conformité des produits importés aux frontières, sont en cours d’actualisation.
A cette occasion, M. Zitouni a précisé que la régulation et l’organisation des activités commerciales reposaient essentiellement sur l’élaboration d’un plan national pour l’urbanisme commercial et l’élargissement des investissements dans les grandes surfaces et espaces commerciaux, outre l’élaboration d’une feuille de route nationale pour une exploitation optimale des espaces commerciaux réalisés et non exploités.
Yahia Bourit