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Equipe nationale:
«Reconstituer un groupe fort et compétitif»

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football Djamel Belmadi, a indiqué lundi que l’objectif immédiat était de «reconstituer un groupe fort et compétitif», deux mois après l’élimination de l’Algérie en barrages de la Coupe du monde 2022 face au Cameroun, et à la veille du début des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2023 en Côte d’Ivoire.

«Ce qui m’intéresse aujourd’hui est de reconstituer un groupe fort et compétitif avec des joueurs qui prennent leur responsabilité. Ensuite, c’est le joueur sur le terrain qui fera en sorte que cette équipe marche. Quand je suis arrivé en 2018, c’était le chaos. Il a fallu créer un groupe sain et changer certains joueurs», a indiqué Belmadi, lors d’une conférence de presse tenue au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa. Il s’agit de la première sortie médiatique de Belmadi face à la presse algérienne, depuis l’élimination de l’Algérie en barrages du mondial 2022, au terme de la double confrontation disputée les 25 et 29 mars dernier face au Cameroun (aller : 1-0, retour : 1-2, a.p). Les Verts, versés dans le groupe F des qualifications de la CAN-2023, feront leur début samedi face à l’Ouganda au stade du 5-juillet d’Alger (20h00), avant de se rendre à Dar Es-Salaam pour défier la Tanzanie le mercredi 8 juin (17h00), pour le compte de la 2e journée. Le Niger est l’autre pensionnaire du groupe F.
«Notre objectif est de gagner ces deux premiers matchs, et faire en sorte d’assurer rapidement notre qualification pour la CAN-2023. L’Ouganda est une équipe accrocheuse, elle a battu le Kenya et a accroché le Mali. C’est une équipe qui encaisse très peu de buts et très difficile à manœuvrer. On le répètera jamais assez : le niveau s’est rapproché, il n’y a plus de petites équipes en Afrique, nous-mêmes avions fait les frais à la CAN-2022. Je veux voir dans les yeux des joueurs qu’ils ont encore faim», a-t-il ajouté.

Aux nouveaux de confirmer leurs qualités

En vue de ces deux rencontres, Belmadi a fait appel à 25 joueurs, dont 7 nouveaux : le portier Anthony Mandrea (Angers SCO/ France), les défenseurs Akim Zedadka (Clermont Foot 63/ France), Yanis Hamache (Boavista FC/ Portugal), le milieu de terrain Abdelkahar Kadri (Courtrai KV/ Belgique), et les attaquants Billel Brahimi (OGC Nice/ France), Billel Omrani (Cluj/ Roumanie), et Riyad Benayad (ES Sétif), ce dernier est le seul joueur évoluant en championnat local.
«C’est difficile de jeter les nouveaux directement dans le bain. Je les ai suivis depuis quelques temps, j’ai jugé qu’il est temps de les convoquer en sélection pour pouvoir prouver leur qualités, la situation est plus propice aujourd’hui. Pour venir en équipe nationale, c’est tout un processus notamment avec le travail du scouting. C’est la première étape pour eux, le plus important est de confirmer sur le terrain qu’ils méritaient de rejoindre ce groupe, mais arriver en sélection n’est pas une fin en soi. Il faut que les nouveaux joueurs répondent aux attentes du peuple», a-t-il souligné. Et d’enchaîner sur le même sujet : «Le plus dur reste à faire pour eux, il va falloir se démarquer et avoir un rôle dans cette équipe. Je leur souhaite beaucoup de succès et qu’ils s’adaptent le plus vite possible. On va faire en sorte qu’ils s’intègrent le plus rapidement, chacun son caractère. Ce groupe-là a toujours bien vécu et a bien accueilli les nouveaux. Je souhaite de jouer un match amical à la fin du stage pour avoir l’occasion de voir ces nouveaux à l’£uvre». Appelé à évoquer le sort réservé aux joueurs écartés, l’image du portier Alexandre Oukidja (FC Metz/ France), Djamel Benlamri (sans club), Baghdad Bounedjah (Al-Sadd/ Qatar), ou encore Sofiane Feghouli (Galatasaray/ Turquie), Belmadi a clairement signifié que la porte n’est pas fermée.
«Rien n’est définitif. Tant qu’on est compétitifs et que je juge qu’un joueur est utile pour la sélection il reste sélectionnable, à moins si un joueur ne décide de mettre un trait sur la sélection». Par ailleurs, Belmadi est revenu sur sa décision de prolonger son aventure avec les Verts, en dépit des deux échecs concédés en un laps de temps court : une élimination sans gloire dès le premier tour de la CAN-2022 en janvier, suivie deux mois plus tard par celle essuyée en barrages du Mondial.
«J’ai reçu des messages qui ont pesé sur ma décision de rester avec mon staff, c’est la seule raison pour laquelle je suis encore là aujourd’hui. Il fallait beaucoup de recul et de lucidité avant de trancher. Je me devais de répondre à cet appel, car j’ai estimé que je peux encore donner pour cette sélection, il y a aussi l’envie, car le métier n’est pas facile. Représenter une sélection nationale est toujours une grosse responsabilité. Il faut de l’énergie et de l’envie pour cette mission. On revient avec beaucoup de rage. Il faut que des nouvelles idées naissent, mais sans pour autant tout remettre en question». Enfin, le sélectionneur national n’a toujours pas oublié la désillusion de l’élimination de la Coupe du monde, estimant que l’équipe nationale méritait d’être présente au Qatar.
«Il y a beaucoup de colère en moi après cette élimination, mais elle va être gérée et transformée pour repartir de l’avant. Je n’ai pas du tout aimé la manière dont ce dernier match (retour face au Cameroun, ndlr) s’est passé, notamment la fin. Les joueurs et moi-même garderons toute notre vie cette douleur d’avoir raté l’occasion d’aller au Mondial, on y a travaillé pendant quatre ans. J’estime qu’on méritait de se qualifier pour la Coupe du monde. Sur les deux matchs, le Cameroun a eu deux occasions, mais l’arbitre Gassama a cassé tout ce qu’on a construit», a-t-il conclu.

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