Il convient de rappeler, même si les apparences en 2023 ont quelque peu effacé les relations entre les deux pays, que celles-ci sont véritablement «historiques mais aussi spéciales à même d’orienter l’action commune à l’avenir», a précisé M.Henni.
Après une parenthèse de plusieurs années, la commission mixte algéro-hongroise, s’est réunie avant-hier à Alger, avec pour objectif de densifier le partenariat entre les deux pays, aujourd’hui bien en deçà des attentes d’Alger et de Budapest. Il est principalement question d’évaluer la coopération entre les deux pays, et «partant définir d’autres domaines de coopération et ouvrir de nouvelles perspectives de partenariat», a déclaré le ministre de l’Agriculture qui préside la délégation algérienne.
Dans l’allocution qu’il a prononcé à l’ouverture de la rencontre, M. Henni a mis en exergue «la volonté des deux pays de développer une coopération fructueuse, diversifiée, durable et mutuellement bénéfique». Estimant que cette coopération devrait aboutir à «la mise en œuvre de projets concrets à même de valoriser nos capacités pour faire face aux défis économiques communs», le ministre a souligné le «contexte international de crise induit par les incidences de la crise pandémique mondiale et les répercussions du conflit ukraino-russe». Il va ainsi de soi que le ministre a mis en tête des sujet, ceux liés à la «sécurité énergétique et alimentaire».
Il convient de rappeler, même si les apparences en 2023 ont quelque peu effacé les relations entre les deux pays, que celles-ci sont véritablement «historiques mais aussi spéciales à même d’orienter l’action commune à l’avenir», a précisé M.Henni.
La partie algérienne affiche sa détermination à aller de l’avant dans le renforcement des relations bilatérales. «L’Algérie et la Hongrie regorgent de ressources et de potentiel
considérables, néanmoins, la coopération économique et artistique demeure non exploitée, d’où l’impératif de les valoriser et les exploiter de façon optimale, à travers la concrétisation de projets de partenariat d’intérêt commun à même de créer de la richesse et de l’emploi dans plusieurs domaines», a souligné le ministre. L’Algérie a engagé l’exécution d’un nouveau programme de relance économique et son gouvernement «a adopté de nouvelles lois afin d’organiser l’activité économique, à l’instar de la loi sur l’investissement qui a suscité l’intérêt de plusieurs entreprises et partenaires internationaux souhaitant investir en Algérie», a-t-il fait remarqué. M. Henni a ainsi exprimé son souhait de tenir la 2e session du Conseil d’affaires algéro-hongrois en vue de réunir, de nouveau, «les organisations patronales, les chambres de commerce et les chefs d’entreprises pour orienter, définir et mettre en valeur les opportunités de partenariat et d’investissement offertes pour les deux pays».
En matière d’agriculture, M. Henni a rappelé que «les potentialités qu’offrira le partenariat dans des créneaux prometteurs à l’instar de l’amélioration génétique de la production animalière, la production laitière, le développement de l’élevage des vaches laitières, de la volaille, des aliments de bétails et la prévention de la santé vétérinaire».
Concernant le secteur des ressources en eau, M. Henni a précisé que «les opportunités de coopération et de partenariat entre les deux pays sont nombreuses, notamment dans les domaines de la gestion rationnelle de l’eau et du développement des eaux alternatives et non Conventionnelles».
L’Algérie et la Hongrie avaient signé un accord de coopération en décembre 2021 à Budapest pour l’échange d’expériences en la matière, rappelle-t-on.
En ce qui concerne l’énergie, le ministre a souligné la disponibilité de l’Algérie à permettre le renforcement des contacts entre les entreprises des deux pays afin d’étudier les opportunités et les voies de coopération et de partenariat, notamment dans les domaines de la transition énergétique et des énergies renouvelables, ajoutant que «la coopération en matière de mines, représente également un des secteurs importants à approfondir entre l’Algérie et la Hongrie». Enumérant d’autres secteurs où les deux pays peuvent trouver matière à coopérer, le ministre de l’Agriculture a salué les efforts des responsables et des experts qui ont examiné, jeudi, le procès-verbal de cette session. «Un nouveau jalon dans la concrétisation de nos aspirations et de notre volonté de lancer une coopération stratégique entre nos deux pays», a-t-il indiqué. Ce procès-verbal se veut «une feuille de route ambitieuse pour les mois à venir, qui sera mise en œuvre par les secteurs qui ont soumis des propositions de coopération, en vue de traduire notre volonté politique commune en projets de coopération et de partenariat concrets au service de nos intérêts mutuels», a-t-il affirmé.
Nadera Belkacemi