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Affaire des migrants clandestins disparus en Tunisie:
Ils ne sont pas en prison

L’affaire des Haragas algériens, disparus en mer en 2008 et prétendument détenus en Tunisie a connu, ce vendredi un nouveau rebondissement à travers une déclaration de l’ambassadeur de l’Algérie à Tunis, M. Azzouz Baalal.

S’exprimant ce vendredi, le diplomate a d’abord souligné la disponibilité de la représentation diplomatique algérienne en Tunisie de ne ménager aucun effort «pour tenir les familles des concernés informées de tout développement pouvant survenir dans cette affaire douloureuse». En effet, si leur disparition est confirmée, l’information sur leur détention dans une prison tunisienne ne trouve aucune espèce de véracité sur le terrain. M. Azzouz Baalal a, à ce propos, indiqué que «suite aux réactions suscitées par la convocation par le tribunal d’El Keuf (République tunisienne) des familles et proches de jeunes Algériens, migrants clandestins, portés disparus et victimes de disparition forcée», l’ambassade algérienne confirme, par la voix de son premier responsable, que «ces jeunes sont portés disparus depuis 2008 et leur nombre s’élève d’après les témoignages et les différents signalements à 39 personnes». En réponse à l’évocation par certaines parties de leur éventuelle présence dans les prisons tunisiennes, en sus de leur signalement comme étant toujours en vie, M. Azzouz Baalal répond ceci : «encadré et orienté par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, notre corps diplomatique et consulaire en République tunisienne a engagé les démarches nécessaires auprès des autorités tunisiennes pour s’assurer de la véracité des faits». Il se trouve qu’approchées officiellement, «les autorités tunisiennes ont officiellement et à maintes reprises nié la présence de détenus algériens dans les prisons tunisiennes, non signalés aux autorités algériennes», affirme le diplomate algérien qui précise que pareille démarche est incontournable «conformément aux us diplomatiques et les dispositions des traités internationaux régissant les relations consulaires». M. Azzouz Baalal, révèle également que autorités tunisiennes «ont enquêté sur les faits sans parvenir à un quelconque indice quant à la présence de citoyens algériens victimes de disparition forcée en Tunisie».
L’ambassadeur a par ailleurs souligné que l’Algérie et la Tunisie étaient liées par «une relation de confiance empreinte de haut sens de responsabilité et de coopération transparente, y compris en matière de coopération consulaire et judiciaire, notamment lorsqu’il s’agit de recherche de personnes portées disparues ou de recherche dans l’intérêt des familles».
Il y a lieu de rappeler à ce propos que les deux pays sont liés par une convention de coopération judiciaire prévoyant le respect des mesures en vigueur, l’échange d’informations judiciaires, et le suivi des enquêtes relatives aux personnes morales ou physiques, notamment à travers les commissions rogatoires. Le diplomate qui a fait remarquer cet important mécanisme diplomatique entre l’Algérie et la Tunisie a affirmé que ce document est «le cadre idoine pour le traitement de pareilles affaires».
L’ambassadeur de l’Algérie en Tunisie a dit enfin «compatir avec les sentiments des familles des jeunes disparus et leurs peines suite à la disparition de leurs enfants», appelant ces familles à «faire preuve de confiance en les autorités algériennes qui les informeront de tout développement pouvant survenir dans cette affaire déplorable et douloureuse». Finalement donc, cette information qui paraissait invraisemblable n’a aucun fondement sérieux. Il s’agirait d’une fake News relayé par des médias nationaux, il y a quelques jours.

Anissa Mesdouf

 

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