Rencontre du Président de la République avec les partis : «Un dialogue franc et constructif»
L’une des grandes vertus de cette rencontre est d’avoir mis l’ensemble du spectre partisan de la République autour d’une même table. C’est, reconnaissent les observateurs, un exploit politique qui gagnerait à être renouvelé pour ancrer la culture du dialogue.
Constructif , franc et ouvert. C’est en ces termes que les chefs de partis politiques ont qualifié leur rencontre avec le président de la République. Pour Louisa Hanoune, le président Tebboune a fait état «des données et des précisions dans tous les domaines, en plus de souligner l’impératif de poursuivre des réformes profondes aux volets politique, économique et social». Après avoir salué «le devoir» qu’accomplit l’Algérie dans les fora internationaux, notamment au niveau du Conseil de sécurité onusien, elle a mis en garde contre les plans de «l’entité sioniste et de ses suppôts, visant à entamer la sécurité et la stabilité dans les régions du Maghreb et du Sahel». Pour ce qui le concerne, le SG du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a salué l’approche présidentielle sur «la voie du dialogue et de la concertation». Le SG du FLN a affirmé que son parti «s’attellera, par tous les moyens, à contribuer au développement du pays, à la préservation de ses intérêts, et à la défense de ses positions, notamment s’agissant du soutien aux causes justes.»
Le président du Front El Moustakbel, Fateh Boutbig, a estimé que cette rencontre dénote le niveau élevé de la démarche du président de la République. M. Boutbig a précisé y avoir perçu «personnellement», une convergence «totale» des vues du président de la République et des partis, notamment en ce qui concerne «le soutien à la cause palestinienne et à toutes les causes justes de par le monde». Le président du Front de l’Algérie Nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, s’est félicité de la rencontre du président de la République avec les partis politiques, indiquant que «cette initiative est un pas très positif, d’autant que le président de la République a écouté toutes les préoccupations et les propositions des partis et sa réponse était claire et franche, étayée de preuves et de chiffres».
Abondant dans le même sens, le premier Secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a déclaré que son parti saluait l’initiative du président de la République, en ce qu’il était parmi les premiers partis à avoir appelé à de telles rencontres pour exprimer leurs préoccupations dans un cadre institutionnel, soulignant que cette cette rencontre a été marquée par «un débat libre et responsable». Après avoir relevé une «convergence de vues sur la politique étrangère», il a affirmé avoir «encouragé le Président de la République à poursuivre la politique de non-alignement et à défendre les justes causes à travers le monde, en tête desquelles le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que le soutien au peuple palestinien».
Pour sa part, le SG du RND, Mustapha Yahi, a mis en avant «l’importance de cette réunion ayant permis une meilleure perception aux partis politiques», affirmant que notre pays a besoin d’un «consensus fort pour poursuivre le processus d’édification et de développement». Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a quant à lui, noté «la disponibilité affichée par le président de la République quant à l’examen de toutes les préoccupations des partis». De son côté, le président du parti Jil Djadid, Sofiane Djilali, a affirmé avoir présenté lors de cette réunion, une «vision sur la participation nécessaire des partis à la redynamisation de la scène politique».
De son côté, le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abdelali Hassani, a fait affirmé que la réunion était «une opportunité pour les partis politiques de débattre des mutations politiques majeures qui nécessitent un débat national», relevant que son parti «a exprimé son soutien aux positions de l’Algérie» en faveur des causes justes. On aura donc conclu à un enthousiasme généralisé de la classe politique qui valorise l’initiative du président de la République. De plus, l’une des grandes vertus de cette rencontre est d’avoir mis l’ensemble du spectre partisan de la République autour d’une même table. C’est, reconnaissent les observateurs, un exploit politique qui gagnerait à être renouvelé pour ancrer la culture du dialogue.
Yahia Bourit