Rencontre quadripartite sur la migration irrégulière à Naples : Brahim Merad plaide la coordination inter-Etats
Lors de la réunion quadripartite à Naples, le ministre Merad a affirmé qu’une approche «globale et intégrée» est nécessaire pour aborder le phénomène de la migration irrégulière, saluant les efforts de l’Algérie dans ce domaine.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, M. Brahim Merad, a eu une rencontre significative avec son homologue italien, Matteo Piantedosi. Cette réunion s’est déroulée dans le cadre de la Rencontre de coordination quadripartite sur la migration irrégulière, qui se tient à Naples, en Italie. Cette rencontre a été l’occasion de mettre en lumière l’importance de la coopération bilatérale entre l’Algérie et l’Italie, deux pays dont les relations sont ancrées dans des valeurs d’amitié, de respect mutuel et de bon voisinage.
Au cours de leurs échanges, les deux ministres ont réaffirmé la solidité des liens qui unissent leurs nations. Ils ont souligné les fondements de ce partenariat, qui ont été clairement établis par les Présidents des deux pays. M. Merad et M. Piantedosi ont aussi discuté des perspectives de collaboration dans divers domaines vitaux et stratégiques, en mettant l’accent sur des secteurs liés aux affaires intérieures.
M. Merad a insisté sur la nécessité d’adopter une approche «globale et intégrée» pour traiter le phénomène de la migration irrégulière, tout en saluant les efforts déployés par l’Algérie pour faire face à ce défi complexe. Dans le cadre de la réunion quadripartite, il a rappelé la première rencontre qui a eu lieu le 2 mai 2024, soulignant l’importance de ce mécanisme pour renforcer l’action collective entre les quatre pays concernés : l’Algérie, l’Italie, la Tunisie et la Libye.
Le ministre algérien a exprimé la volonté des États participants de maintenir la continuité de ce processus, tout en soulignant la nécessité d’une coordination accrue entre les pays directement touchés par la migration irrégulière. Cette collaboration vise à accroître l’efficacité des efforts conjoints pour faire face aux enjeux liés à ce phénomène.
M. Merad a également mis en avant l’importance de cette rencontre pour évaluer l’état actuel de la coopération et l’efficacité des mesures déjà mises en œuvre. Il a proposé d’explorer de nouvelles solutions pour répondre adéquatement aux défis communs posés par la migration irrégulière. Cela pourrait inclure une approche fondée sur le partage des responsabilités entre les pays d’origine, de transit et d’accueil, afin de gérer de manière efficace les aspects humanitaires et sécuritaires liés à ce sujet.
Il a souligné que les réunions de consultation avec la Tunisie et la Libye avaient joué un rôle clé dans l’unification des visions sur les questions migratoires, ainsi que dans l’amélioration de la coopération opérationnelle sur le terrain, ce qui a permis d’obtenir des résultats encourageants.
Enfin, M. Merad a annoncé qu’un colloque scientifique serait organisé la semaine prochaine en Algérie, portant sur «les méthodes d’investigation et de surveillance des réseaux de trafic de migrants et de traite des êtres humains». Cet événement, en collaboration avec l’Université arabe Naif des sciences de la sécurité et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), vise à renforcer les capacités opérationnelles des acteurs concernés et à moderniser les techniques d’intervention et de renseignement. Cela témoigne de l’engagement de l’Algérie à lutter efficacement contre la migration irrégulière et à promouvoir une coopération internationale constructive sur cette problématique.
Nadera Belkacemi
