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Le Président Tebboune l’annoncé avant-hier:
Réouverture des frontières avec la Tunisie

Depuis le début de la saison estivale, les Tunisiens souffraient beaucoup de l’absence des touristes algériens. Au point d’ailleurs qu’une polémique est née dans le pays et la situation a même été politisée.

Fermées en raison de la pandémie de la Covid-19 depuis mars 2020, les frontières algéro-tunisiennes rouvriront à la circulation des personnes et des véhicules légers à partir du 15 juillet prochain. Le président de la République qui saluait son homologue tunisien au salon d’honneur à son départ de l’aéroport international Houari Boumediene, a fait cette révélation.
Abdelmadjid Tebboune a même tenu à préciser que «les frontières algéro-tunisiennes n’ont jamais été définitivement fermées. Elles se limitaient jusque-là au transport des marchandises».
Quelques jours après l’Aïd El Adha, il sera désormais possible aux Algériens désirant passer quelques jours de vacances en Tunisie de s’y rendre par voie terrestre. Même si le sens contraire du passage des frontières est également possible, il convient de souligner que l’on s’attend à un flux beaucoup plus important dans le sens Algérie-Tunisie. On se souvient en effet, de l’extraordinaire attractivité qu’avait la Tunisie pour les vacanciers algériens.
Grâce à ses infrastructures touristiques aux normes et pratiquant des prix abordables, la Tunisie s’était imposée durant les années 2000 comme la destination privilégiée de la classe moyenne algérienne. Celle-ci n’avait pas déserté le pays à la suite d’une série d’attentats terroristes qui ont mis à genou l’industrie touristique tunisienne.
Le soutien des Algériens avaient à l’époque permis à la Tunisie de sauver plusieurs saisons estivales, grâce aux trois millions d’Algériens qui s’y rendaient annuellement.
La crise de la covid-19 a constitué un second coup dur à la Tunisie, dont le tourisme est la principale source de revenu pour des millions de citoyens. Il s’est trouvé, cependant qu’avec le reflux de la pandémie, les frontières algéro-tunisiennes n’avait pas suivi la décrue et étaient demeurées fermées ces derniers mois. Depuis le début de la saison estivale, les Tunisiens souffraient beaucoup de l’absence des touristes algériens. Au point qu’une polémique est née dans le pays et la situation a même été politisée. L’Algérie était accusée dans certains cercles de «punir» la Tunisie. La décision du Président Tebboune vient donc démentir ces propos et redonner espoirs aux professionnels du tourisme en Tunisie.
Sur un autre plan, mais toujours en rapport direct avec les relations entre les deux pays, le président de la République a remercié son homologue tunisien pour sa participation aux festivités célébrant le soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale. «Je remercie mon frère, Kaïs Saïed pour sa présence à nos côtés à l’occasion du soixantenaire de l’indépendance, un anniversaire qui nous est cher, au même titre qu’il l’est pour la Tunisie, pays frère», a affirmé le chef de l’Etat. «Je comprends que l’agenda du Président Kaïs Saïed soit assez chargé, l’empêchant de rester plus longtemps en Algérie, et je tiens à lui dire que sa présence représente celle de toute la Tunisie», a poursuivi le président de la République qui a présenté «ses vœux de prospérité aux frères tunisiens, souhaitant les voir s’exprimer massivement lors du référendum général sur la nouvelle Constitution, prévu le 25 juillet».
De son côté, le Président tunisien a exprimé son vœu de se «rencontrer souvent pour être les artisans de notre histoire commune». «Les deux peuples algérien et tunisien sont étroitement liés par une histoire et un destin communs», a-t-il rappelé, formulant le vœu de voir «de grandes perspectives s’ouvrir en faveur des deux peuples frères». Avec cet échange public, les deux hommes ont remis les pendules à l’heure et tué dans l’œuf une tentative de briser les liens entre les deux peuples.
Yahia Bourit

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