UNIVERSITÉ ORAN 1 AHMED BEN BELLA:
Retour sur le parcours du moudjahid et réformateur Cheikh Ayadh El-Bouabdelli
Une conférence nationale retraçant le parcours du moudjahid et réformateur Cheikh Ayadh El-Bouabdelli a été organisée mardi à l’Université Oran 1 Ahmed Ben Bella, à l’occasion du premier anniversaire de sa mort et du soixantenaire de l’indépendance.
Lors de la conférence, organi sée par le Laboratoire des manuscrits de la civilisation islamique en Afrique du Nord relevant de l’Université Oran 1, en coordination avec le bureau de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), le parcours de Cheikh Ayadh El-Bouabdelli, un érudit, juriste, moudjahid et journaliste a été abordé, en plus de sa fonction comme cheikh de la zaouia El-Bouabdellia après la mort de son frère aîné, cheikh El-Mehdi El- Bouabdelli.
Le Secrétaire général du ministère des Moudjahidine et Ayants droit, Hachemi Afif, a prononcé un discours au nom du ministre Laïd Rebigua, à l’ouverture de cette conférence, à laquelle ont assisté les autorités de la wilaya, des moudjahidine, des imams, des professeurs d’universités et des étudiants, dans lequel il a rappelé que Cheikh Ayadh El-Bouabdelli a été élevé dans une famille scientifique et s’est déplacé dans plusieurs régions du pays et à l’étranger à la recherche du Savoir, notamment Tlemcen, Alger et à l’Université de la Sorbonne à Paris (France).
Cheikh Ayadh El-Bouabdelli avait occupé de nombreuses fonctions, dont celle de rédacteur en chef à la station de radio, journaliste, enseignant et président d’un club sportif avant l’Indépendance, sans jamais cesser la daâwa pour perpétuer la Sunna du prophète Mohamed (QSSSL), a indiqué le ministre.
Le défunt El-Bouabdelli avait rejoint les Scouts musulmans algériens (SMA), a-t-il ajouté, poursuivant avoir été nommé responsable politique de la région d’Arzew alors qu’il était moudjahid.
Il a aussi travaillé pour le journal «La Résistance» dans les régions frontalières sous la direction de feu Mohamed Boudiaf.
Cheikh Ayadh El-Bouabdelli avait été nommé ministre adjoint de l’Intérieur au sein du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), at- il précisé.
Après l’Indépendance, il avait été chef de la police à Oran et un des superviseurs dans l’organisation de la première conférence du Front de libération nationale, a ajouté le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit.
Et de conclure que «le retour à la mémoire, à nos symboles et à nos dirigeants est un bon présage pour l’Algérie nouvelle», se félicitant du grand intérêt accordé par le peuple, les médias et la société civile aux symboles de la Nation et ses personnalités.
Pour sa part, le recteur de l’Université Oran 1, Mustapha Belhakem, a indiqué qu’Ayadh El- Bouabdelli était un éminent savant au parcours riche en activités politiques et intellectuelles qui, avec le déclenchement de la glorieuse Guerre de libération, s’est engagé dans l’activité secrète.
M.
Belhakem a également énuméré les fonctions assumées par Ayadh El-Bouabdelli, notamment celle de ministre adjoint de l’Intérieur chargé de la jeunesse et des sports dans le GPRA, puis chargé des affaires sociales, ainsi que directeur de l’usine de fer à Oran et maire de Bethioua.
Cette conférence, à laquelle participent également le conseiller du ministre des Affaires religieuses et Wakfs, Messaoud Amrouche et le footballeur du Front de libération nationale, Mohamed Maouche, a vu l’animation de plusieurs communications traitant de la carrière de journaliste d’El-Bouabdelli qui, outre son travail à la radio et dans le journal «La Résistance», est considéré comme l’un des fondateurs du journal El-Moudjahid.
Son rôle a également été évoqué lorsqu’il a été nommé responsable de la police à Oran au lendemain de l’indépendance.
A rappeler que Ayadh El-Bouabdelli, né en 1922, est décédé le 5 octobre 2021.