Réunion d’affaires à Houston entre Sonatrach et John Cockerill : l’Algérie veut maîtriser la technologie des énergies vertes
Le PDG de Sonatrach a précisé que les projets des énergies renouvelables, basés sur la construction de centrales solaires photovoltaïques, «visaient à réduire la consommation d’électricité propre du groupe”.
Le saut qu’effectue Sonatrach dans l’univers de l’hydrogène vert, va bien au-delà d’un partenariat classique. Le PDG de la compagnie nationale, Rachid Hachichi, a rencontré à Houston ( Etats-Unis ) un autre partenariat stratégique, puisque technologique. Ainsi le patron de Sonatrach a rencontré à Houston des cadres dirigeants de la compagnie «John Cockerill». Un nom déjà très célèbre outre-atlantique, dans un domaine d’expertise innovant. En effet, John Cockerill est spécialisé dans le développement des solutions technologiques dans le domaine des énergies renouvelables. Son rayon de prédilection est la production d’électrolyseurs à hydrogène vert. Le communiqué de Sonatrach qui fait état de cette ébauche de partenariat note que les discussions ont porté essentiellement sur «les moyens d’établir un futur partenariat dans le domaine des énergies renouvelables». On devinera que «les représentants de cette société technologique US ont présenté leurs solutions, innovations et services de pointe pour produire, transporter et commercialiser l’hydrogène vert», rapporte la même source. Il faut savoir que la compagnie belge «John Cockerill» est une société spécialisée dans la technologie et l’innovation, dont les activités consistent essentiellement en le développement de solutions au profit de ses clients en matière d’hydrogène vert, d’énergie, d’industrie, d’environnement et d’infrastructures.
Le cadre de cette rencontre, à savoir la Conférence mondiale sur l’énergie «Gastech», a donné à M.Hachichi l’opportunité d’exposer les efforts du groupe Sonatrach en vue de réduire les émissions de carbone. Le PDG du groupe a présenté «un aperçu des réalisations du groupe en matière de décarbonisation, évoquant l’ambitieux programme que le groupe adopte en vue de réduire son empreinte carbone et d’atteindre l’objectif Zéro torchage ordinaire d’ici 2030 ». A cet égard, le PDG a précisé que les projets des énergies renouvelables, basés sur la construction de centrales solaires photovoltaïques, «visaient à réduire la consommation d’électricité propre du groupe et à libérer des quantités importantes de gaz pour des utilisations plus efficaces», mettant, également, en avant le volet lié à l’hydrogène vert. « L’Algérie dispose d’atouts compétitifs qui l’habilitent à jouer un rôle essentiel dans la production et la commercialisation de l’hydrogène vert à l’avenir», a-t-il indiqué. Il a évoqué la nouvelle stratégie de Sonatrach pour le climat qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à augmenter le niveau d’insertion des énergies renouvelables et à développer les solutions de séquestration du carbone par des méthodes naturelles et technologiques, outre la réalisation de l’équilibre entre les émissions et leur absorption, à travers les puits de carbone, précise la même source.
M. Hachichi est également revenu sur le rôle important du gaz naturel, en tant que principal vecteur de la transition énergétique, vu son impact réduit sur l’environnement par rapport aux autres énergies fossiles. Et d’ajouter que le gaz naturel compte parmi les ressources d’hydrocarbures les plus propres, d’où l’importance de son rôle dans la transition mondiale vers les énergies propres.
Le PDG de Sonatrach a participé à la séance de débat au premier jour de la Conférence mondiale sur l’énergie «Gastech» aux côtés des PDG de compagnies énergétiques mondiales, à l’instar du géant américain du pétrole et du gaz «ExxonMobil», le groupe italien «ENI» et la compagnie américaine «Baker Hughes», et un groupe important d’experts et de responsables dans le domaine de l’industrie énergétique.
Nadera Belkacemi
