Rythme des travaux et respect des délais: des projets à la traîne
Le wali d’Oran a indiqué dimanche dernier que le projet de pénétrante reliant le port d’Oran à l’autoroute Est-Ouest devrait être livré avant la fin du mois de juin prochain. Cette annonce, répétée lors d’une réunion avec des responsables locaux et des représentants des entreprises concernées, avait toutes les allures de rappel et d’avertissement adressés aux acteurs concernés par l’achèvement de ce projet.
Selon le Directeur régional de l’Algérienne des autoroutes, le taux d’avancement du projet aurait atteint à ce jour 94%. Un chiffre identique à celui annoncé il y a plus de deux mois lors d’une visite du chantier par le ministre concerné. Ce qui semble avoir fortement irrité et inquiété le premier responsable local à propos du respect de l’échéance annoncée pour la réception du projet. Le wali d’Oran aurait vivement exigé des responsables du projet d’accélérer le rythme des travaux afin de respecter les délais fixés au 30 juin 2024.
La première phase du projet concerne la réalisation du tronçon d’autoroute reliant le port d’Oran à l’échangeur de Canastel, sur une distance de 08 km. Ce premier tronçon comprend plusieurs ouvrages dont un pont, deux tunnels, des murs de soutènement et deux échangeurs.
Il y a quelques semaines, le ministre concerné en visite à Oran avait lui-même indiqué que toutes les contraintes et entraves ayant pu retarder l’avancement du projet ont été levées. Evoquant les retards et les péripéties qui avaient accompagné le projet de réalisation du complexe olympique par une entreprise chinoise, les mauvaises langues locales s’interrogent sur la crédibilité et l’impact des annonces officielles des dates de livraison des projets.
Pour illustrer le propos, on pourrait citer la grande mosquée d’Oran, qui a mis une bonne trentaine d’années avant d’ouvrir ses portes sur un espace enclavé au rond-point de la cité Djamel, le fameux projet de réhabilitation et d’aménagement de la sebkha, le «petit Lac» d’Oran, la restructuration urbain des quartiers de bidonvilles de Ras El Ain et des Planteurs, les extensions du tramway vers l’aéroport et la zone urbaine de Belgaid, la finition et la mise en service de l’ex-palais des congrès finalement réduit à une modeste dimension de «complexe des arts et de la culture», et bien d’autres opérations d’embellissement et d’aménagement urbain annoncés et programmés ici et là à travers la cité oranaise mais toujours attendus depuis des lustres par les habitants concernés.
A l’image de la réhabilitation et préservation des monuments historiques dont la belle Mosquée du Pacha, le Palais du Bey et même la célèbre rue des Aurès, ex-La Bastille, un site marquant la mémoire urbaine de la ville… et clochardisé depuis des années.
Par S.Benali