Salah Goudjil : «L’Algérie est contre tous les colonialismes»
L’Algérie «qui a retrouvé sa place, est indépendante politiquement et réussira à réaliser son indépendance économique», d’autant qu’ «elle dispose de tous les moyens financiers pour faire face aux défis».
Le président du Conseil de la nation a comparé les pratiques du Makhzen au Sahara occidental à celles des Français en Algérie durant la période coloniale. Salah Goudjil a fait cette comparaison appropriée ce jeudi, à l’issue de l’adoption par le Conseil de la nation du texte de loi relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets et du texte de loi relative à la protection et à la promotion des personnes aux besoins spécifiques. A propos du même dossier de la colonisation, le président du Sénat a rappelé que l’Algérie «fait la distinction entre le colonialisme français et ses résidus et entre le peuple français, comme elle sait faire la différence entre le peuple marocain et le colonisateur marocain représenté par le Makhzen».
Pour M. Goudjil, «le recours de l’Algérie à sa Mémoire, dès novembre 2020, lors de l’adoption de la nouvelle Constitution et la symbolique de la date choisie pour celle-ci, ont contribué à faire comprendre aux ennemis de l’Algérie qu’elle a, bel et bien, retrouvé sa place». Après avoir déploré «le retour des idées et de la pensée coloniales au sein du Gouvernement (français) et parmi certains de ses ministres, le président du Conseil de la nation a appelé à « y faire face avec fermeté, comme un seul Homme», se félicitant, en même temps, de la position et de la réponse de la communauté algérienne à la campagne contre l’Algérie.
Il a également insisté sur la centralité de la cause palestinienne pour l’Algérie, un appui qui reflète la position constante de l’Algérie en soutien aux causes justes, telles que la cause sahraouie et autres causes similaires, comme le Timor Oriental qui a obtenu son indépendance. Réitérant les principes immuables de l’Algérie, M. Goudjil a cité son principe de non-alignement au sein du Mouvement des non-Alignés (MNA).
Le président du Conseil de la nation a également souligné que l’indépendance de la décision algérienne est garantie par sa force financière qui en fait l’un des rares pays dans le monde à être totalement désendetté. L’Algérie «qui a retrouvé sa place, est indépendante politiquement et réussira à réaliser son indépendance économique», d’autant qu’ «elle dispose de tous les moyens financiers pour faire face aux défis». Le second personnage de l’Etat a mis en exergue le fait que l’adoption de ces deux lois «est l’occasion de puiser dans notre mémoire pour choisir la bonne voie à emprunter, aujourd’hui et demain, pour faire face aux ennemis de l’Algérie». Salah Goudjil, a appelé à ce propos, à la nécessité de consolider la place du pays sur la scène internationale, au regard des mutations internationales qu’a connues le monde ces dernières années.
Anissa Mesdouf