Salon sur la qualité, l’hygiène et l’environnement : quels impact sur l’état des lieux du cadre urbain ?
Le Centre des conventions d’Oran a abrité la semaine dernière durant trois jours la première édition d’un salon nommé «QHSE EXPO 2025», Salon national de la qualité, de l’hygiène, de la sécurité et de l’environnement. Une manifestation, ont indiqué les organisateurs, qui s’adressait à «des institutions publiques, des entreprises industrielles, des experts, des organisations spécialisées et des étudiants dans cette filière».
Il est vrai que le thème concernant ce secteur de formation professionnel dit QHSE, Qualité, Hygiène et Sécurité, est fondamental pour le bon fonctionnement des entreprises modernes et performantes. Ce Salon destiné aux professionnels et aux étudiants intéressés par cette filière, est donc logiquement axé sur les enjeux liés à la sécurité au travail, à la gestion de la qualité, à la prévention des risques et à la protection de l’environnement. Un riche programme a été ainsi organisé, comprenant des expositions, conférences, tables rondes en présence de plusieurs acteurs impliqués dans ce secteur d’activité.
Mais pour le grand public, également invité à visiter le salon et plutôt profane en matière d’enjeux professionnels liés à la sécurité industrielle, au développement durable ou à l’accès des entreprises aux normes internationales de conformité certifiées par des bureaux d’experts reconnus, rares sont ceux qui connaissaient les subtilités de ce marché de l’expertise des normes de la qualité, de l’hygiène, de la sécurité et de l’environnement.
Et certains visiteurs anonymes de ce salon pensaient naïvement qu’ils allaient découvrir de nouvelles techniques ou de nouveaux modes de gestion des affaires locales pouvant permettre d’assurer aux citoyens un meilleur cadre de vie collectif enfin débarrassé des «points noirs», des risques et des nuisances de toutes sortes qui pénalisent le cadre de vie des habitants dans bon nombre de quartiers et de grandes cités d’habitat.
Il est vrai que les notions basiques de «qualité, de sécurité et d’environnement», appréciées par le commun des mortels, sont au cœur des préoccupations des Oranais qui dénoncent très souvent le lamentable état des lieux du cadre de vie collectif en matière d’hygiène, de propreté et d’environnement. Très souvent, sur les réseaux sociaux, des commentateurs pointent du doigt le niveau déplorable de finition de certains travaux d’aménagement et d’embellissement de l’espace urbain engagés ces dernières années. Un peu à l’image de la réfection de ces trottoirs entre le rond-point des trois cliniques et les HLM qui offrent ici et là des images lamentables de gribouillages et d’inepties indignes de la qualité et du professionnalisme tant espéré. Des palmiers desséchés, plantés il y a quelques temps sur le trottoir juste à coté des nouveaux poteaux d’éclairage venus remplacer on ne sait pourquoi d’anciens candélabres fonctionnels installés il n’y a pas longtemps, encombrent le trottoir et gênent la circulation des piétons. Des plates-bandes délimitées par de grossières bordures en ciment soi-disant réservées aux plantations d’espaces verts restent à ce jour envahies par les herbes sauvages, les sachets de plastique et les détritus de toutes sortes.
Sur des centaines de mètres d’aménagement urbain, pas une seule poubelle ni moindre dépôt de déchets d’emballage et de mégots de cigarette n’a été installé et proposé aux passants, eux-mêmes le plus souvent pressés de se débarrasser de leurs ordures jetées au sol sans aucune forme de gène ou de civisme… Ainsi va Oran.
Par S.Benali