Oran Aujourd'hui

Erreurs et inepties dans l’implantation de certains projets

A la cité des 1245 logements de l’USTO/HLM, quelques restes de vieux piliers en briques rouges datant des années 90 sont encore debout, vestiges d’une ancienne clôture réalisée jadis autour de la cité pour on ne sait quelle «sublime» raison esthétique ou urbaine. Les bordures de parpaing délimitant les allées et les carrés d’espaces verts ont été saccagées il y a longtemps. Ces bordures hideuses presque toutes défoncées avaient remplacé les belles grilles en fer forgé, enlevées on ne sait par qui ni pourquoi. Ici et là on peut «admirer» la dégradation du cadre urbain et la clochardisation de la cité au rythme des médiocres improvisations et des chantiers d’embellissement engagés puis aussitôt abandonnés. Depuis des années, la ville reste l’otage de l’incompétence et de la médiocrité en matière de stratégie de gestion du cadre urbain. Malgré les efforts de quelques rares responsables sincèrement engagés dans le combat pour le progrès et la modernité, Oran n’a jamais été épargnée par les pratiques abjectes de certains énergumènes, adeptes des magouilles, de la corruption et des perversions en tout genre. Des prédateurs sans vergogne installés dans les rouages de gestion des affaires locales par la grâce d’un système de cooptation et de copinage excluant les compétences et les véritables élites sociales.
A ce jour encore, certains projets et décisions d’aménagement du tissu urbain continuent de susciter des interrogations sur leurs contours et leur contenu. Là ou des charpentes légères et esthétiques seraient plus fonctionnelles et adaptées aux besoins et à l’environnement, «on» décide d’utiliser des piliers en béton armé, froids, lourds et surtout bien coûteux. Il ne faut pas être grand spécialiste en urbanisme pour se rendre compte des erreurs et des inepties commises en toute impunité, notamment en matière de choix de sites d’implantation de grands projets. A l’image de la gare routière d’El Bahia ou de la grande mosquée enclavée en bordure d’un grand-point. A croire qu’à Oran il n’existerait aucune compétence, aucun professionnel intègre, aucune suggestion ou expression citoyenne pouvant exprimer des choix et des préférences en matière de croissance urbaine. Il est vrai que la démocratie encore en chantier est loin de répondre aux impératifs de participation crédible des citoyens à la gestion de leur Cité. Mais c’est là un autre débat..
Par S.Benali

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