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Santé : l’Algérie peut devenir un hub pharmaceutique

L’industrie pharmaceutique nationale a enregistré des avancées significatives au cours des quatre dernières années.

C’est ce qu’a affirmé, hier, l’expert en affaires pharmaceutiques, Mohamed Nibouche, lors de son passage à l’émission « invité de la Rédaction » de la chaîne III de la Radio nationale, indiquant que l’Algérie a les moyens de devenir un hub pharmaceutique. « L’Algérie dispose d’une position stratégique extrêmement bénéfique en plus de son outil de production dans le domaine pharmaceutique, ce qui lui permettra de devenir un hub pharmaceutique », a-t-il déclaré.
Il a indiqué que le pays dispose des moyens pour atteindre cet objectif, estimant que la pandémie du coronavirus a donné de grandes leçons. « L’Afrique et particulièrement l’Algérie, qui jouit d’une position stratégique et dispose d’infrastructures et d’expérience en matière de production de médicaments, peut devenir un hub ; nous avons une position stratégique extrêmement bénéfique », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « si nous lions l’outil de production dont nous disposons à la recherche scientifique, nous pourrions faire de l’Algérie un véritable hub pharmaceutique qui produira pour lui-même et exportera pour les autres ».
Evoquant l’expérience de la pandémie du coronavirus, il a indiqué que la Covid-19, qui a fauché des millions de vies humaines et bouleversé bien des pays, doit servir de leçon. Pour le Pr Nibouche, il est impératif de développer davantage le secteur pharmaceutique pour répondre à la demande et aux besoins relatifs à la politique nationale de santé. « Le développement de l’industrie pharmaceutique est très important à plus d’un titre. En plus de satisfaire la demande locale pour mener à bien les politiques sanitaires nationales, ce secteur est l’un des rares à ne pas connaître de crise et qui permet de générer d’importants bénéfices », a-t-il affirmé.
Dans le même sillage, il a salué la signature prochainement d’un mémorandum d’entente entre Saïdal et l’institut Pasteur pour la production de vaccins dont l’anti-grippal dans un premier temps avant d’élargir le champ de partenariat aux vaccins pour enfants. Selon lui, la production en Algérie du vaccin antigrippal est une étape très importante qui constitue un prélude à la fabrication d’autres vaccins pour prévoit ensuite d’aller vers l’exportation. Il a indiqué dans ce cadre que le groupe public Saïdal ainsi que l’Institut Pasteur disposent d’un savoir-faire, rappelant que l’Algérie produit déjà le vaccin BCG contre la tuberculose et le vaccin antirabique contre la rage.
Il convient de rappeler que le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a annoncé mardi dernier la signature « prochaine » d’un accord de partenariat entre l’Institut Pasteur et le groupe Saidal pour la production de vaccins. S’exprimant lors d’une visite d’inspection qu’il a effectuée à l’Institut Pasteur à Dely-Ibrahim (Alger), le ministre a précisé que cet accord permettra la fabrication du vaccin anti-grippal dans un premier temps avant d’élargir le champ de partenariat aux vaccins pour enfants. Selon Abdelhak Saihi, cette convention, intervient « en application des instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à l’effet de promouvoir l’économie nationale », ajoutant que « l’objectif est d’assurer la sécurité sanitaire et de s’affranchir de l’importation des médicaments ».
Mohand S

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