La sabreuse Saoussen Boudiaf a offert à l’escrime algérien la première médaille d’or de son histoire aux Jeux méditerranéens, après sa brillante victoire dans l’épreuve individuelle de la 19e édition, devant se clôturer mercredi à Oran.
En effet, jamais auparavant l’escrime algérien n’avait réussi à glaner l’or aux Jeux méditerranéens, y compris dans les autres spécialités de la discipline, à savoir : l’épée et le fleuret.
Boudiaf (26 ans), avait réussi un parcours exceptionnel, avant d’atteindre la finale, où elle a assez facilement dominé l’Italienne Rebecca Gargano (15-7), s’adjugeant ainsi l’Or du sabre féminin.
Un important succès, ayant littéralement sauvé la face pour l’escrime algérien, surtout que les cinq autres représentants nationaux, en l’occurrence : Youcef Abdelaziz Saâd, Akram Bounabi, Adem Izem, Zohra Kahli et Kaouthar Mohamed-Belkbir, ont tous été éliminés dès les premiers tours.
En effet, la compétition a enregistré la participation de certains parmi les actuels meilleurs sabreurs et fleurettistes au monde, et Saoussen Boudiaf a été la seule à soutenir ce rythme élevé, côté algérien.
« Nous considérons que notre participation aux JM d’Oran a été positive, surtout que nous y avons glané une médaille d’or, ce qui représente une première historique pour l’escrime algérien » a indiqué à l’APS l’entraîneur national, Walid Benyahia, considérant que « cette 19e édition des JM a été bénéfique même pour les athlètes qui ont été éliminés à un stade plus précoce, car elle leur a fait gagner en expérience ».
Benyahia a tenu en effet à souligner le fait que « le contact direct avec des athlètes de niveau mondial aide à forger les jeunes escrimeurs algériens et par conséquent « à mieux les préparer en vue des échéances à venir ».
Quoique, malgré cela, il a admis qu’un « gros travail reste à faire, pour hisser les jeunes escrimeurs algériens au plus haut niveau » car selon lui, ce dernier « est très élevé ».
Même son de cloche du côté de l’autre entraîneur national, Bennour Farid, ayant souligné « le niveau très élevé de la compétition, en présence de certains grands champions de la discipline, aussi bien chez les messieurs que chez les dames » et qui selon lui « a empêché les représentants nationaux de briller » à l’occasion de ces JM-2022.
« Mais cela ne gâche en rien notre volonté d’aller de l’avant, et de continuer à travailler avec le même sérieux, avec l’espoir d’atteindre un meilleur niveau, car le travail est la seule voie qui mène au succès » a-t-il poursuivi.
Le staff technique national a insisté sur « la nécessité d’effectuer un maximum de stages à l’étranger » pour rester toujours en contact avec le haut niveau, et aider ainsi les escrimeurs algériens à se parfaire.