Oran

Naufrage d’un boat people à quelques miles nautiques des côtes espagnoles:
Sept harragas portés disparus

Six personnes ont été portées disparues en fin de semaine, alors qu’une septième, une jeune femme, a succombé à une hypothermie, après avoir été secourue et évacuée par la Guardia Civil vers l’hôpital de la ville d’Almeria, au sud de l’Espagne, apprend-on de sources sécuritaires.

Cette malheureuse a été repêchée avec trois autres harragas, qui se trouvent actuellement sous observation médicale au niveau du même hôpital. Quatre autres candidats à l’émigration clandestine, qui faisaient partie de ce même morbide voyage clandestin à grands risques, ont été sauvés in extrémis également d’une mort certaine par un chalutier espagnol. Nos sources indiquent que ces six rescapés, en plus de la jeune femme décédée, se sont accrochés à des jerricans après le naufrage de l’embarcation, qui les transportait et avaient vainement tenté d’atteindre le rivage d’une plage de la province d’Almeria. Ils étaient 14 harragas au départ, dans la soirée du mardi, à s’être entassés dans une chaloupe, dotée d’un moteur de 130 chevaux et ce, pour tenter la folle traversée à partir d’une plage de la localité de St Roch, dépendante administrativement du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck.
La grande majorité de ces 14 harragas sont domiciliés au lieudit « La ferme », mitoyen à l’hôpital Dr Tami Medjbeur d’Aïn El Turck, sur la partie haute de la localité de Paradis Plage. Le reste réside dans les autres zones de la municipalité d’Aïn El Turck et celle de Bousfer. A l’annonce de la tragédie, relatée par les rescapés via Facebook, des cris et des hurlements de désespoir, poussés par les mères des victimes, provenant du lieudit « La ferme », ont troublé cette nuit là consacrée religieusement à la célébration du mawlid ennabaoui . « J’ignorai que mon fils faisait partie de cette folle équipée.il fait partie des sept disparus. La nouvelle m’a terrassé » a regretté en substance avec une grande amertume le père de l’un de ces malheureux candidats à l’émigration clandestine, âgé de 22 ans, abordé à ce sujet par notre journal, près du domicile familial, sis au lieu cité plus haut. Notons que les enquêteurs de la police judiciaire, relevant de la sûreté de daïra d’Aïn El Turck, alertés par les proches des disparus, ont entamé des investigations pour tenter de connaître les tenants et aboutissants de cette énième scabreuse affaire de traversée clandestine. Une transgression, qui a pris une ampleur démesurée ces dernières semaines dans cette partie de la wilaya d’Oran à la faveur des bonnes conditions météorologiques.
Rachid Boutlélis

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