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Haï Akid Lotfi (Oran):
Une reprise économique dans la douleur

La crise épidémique inattendue, il y a voilà un peu plus de deux années, n’a peut être pas ébranlé la détermination des jeunes qui ont établi leurs commerces dans la partie Est de la ville d’Oran, en l’occurrence Haï Akid Lotfi, une destination privilégiée de la jeunesse branchée d’Oran, mais aussi des familles autochtones ainsi que des visiteurs, mais le coup de revers sur leur chiffre d’affaires a été assez conséquent.

Pour Mustapha, gérant de « Magic Food », rivalisant d’idées et de génie pour faire de son établissement, un espace de choix pour les familles avides de se payer un bon resto le week-end, c’est la stupeur. Le coup d’arrêt quasi fatal suite à cette pandémie a failli le laisser sur le carreau. Il fallait compter avec la chance et les bonnes décisions des autorités sanitaires pour espérer voir une relance. Pour notre interlocuteur, les familles ont repris le goût aux sorties, le temps d’un week-end ou d’un soir, pour déguster un repas et passer un bon moment, surtout que maintenant, la contrainte des horaires du confinement, est levée, dit-il avec optimisme. Il y a lieu de souligner que nombre de commerçants, des ressortissants algériens ayant vécu par le passé à l’étranger, notamment en France et en Belgique, se sont installés à Haï Akid Lotfi qui a pris tout de même de l’allure par la qualité apportée dans l’agencement des locaux commerciaux.
Des établissements, flambants neufs, agencés sur des designs recherchés, typiquement européens, à l’image de Mac do et des Quicks, mais également de grandes marques de vêtements et de parfums, de la téléphonie mobile, de l’ameublement et de l’électroménager, mais également des bureaux de notaires, des cabinets de médecins et d’avocats, des bureaux d’études, étrangers ou nationaux. Un design qui tranche vivement avec celui retrouvé au centre ville d’Oran, devenu assez obsolète. Ils sont nombreux comme Mustapha, à venir investir chez eux en Algérie, principalement dans les commerces de consommations. Le commerce de la consommation rapide détient la palme. Haï Akid Lotfi, est devenu cet espace où l’on fait ses emplettes, mais c’est surtout un lieu où l’on prend du plaisir à se réunir autour d’un mets dans un cadre calme, agréable et surtout confortable. Il faut dire qu’en moins de 10 années, ce pôle s’est transformé en un véritable pôle attractif. La vie économique s’est vue un peu s’éteindre sans jamais cesser au grand bonheur des citoyens et des commerçants. Pour ces ressortissants algériens qui ont fait le choix d’investir dans leur pays, l’adaptation paraissait difficile au départ et n’avait pas besoin de s’aggraver avec l’épidémie. Mais, ils ont tenu bon. A force d’abnégation et de sérieux, ils ont pu surmonter la crise. « Nous présentons à nos clients des produits de qualité à des prix abordables », dira un tenancier d’un fastfood assez branché, « c’est le seul gage de garder l’activité commerciale en vie ». Il est vrai que les nouveaux établissements branchés font revivre l’activité commerciale et contribuent aussi à la transformation heureuse du cadre de vie de toute une population. La touche moderniste et contemporaine apportée à une ville jugée vieillissante, est une plus value. La reprise économique dans ce pôle se fait dans la douleur, mais elle est là, c’est l’essentiel dira un négociant en habillement de grandes marques ayant vécu en Italie et qui s’est reconverti dans le cosmétique.
Karim. Bennacef

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