La brigade de lutte contre la cybercriminalité de la sûreté de wilaya de Sétif a démantelé un réseau national de trafic de pilules abortives composé de trois individus, apprend-on samedi auprès de cette sûreté.
La même source a précisé que cette opération de lutte contre la criminalité dont celle touchant à la santé des personnes a permis de démanteler un réseau national de trafic de pilules abortives composé de trois individus âgés entre 26 et 45 ans dirigés par une femme.
L’enquête a permis de repérer des transactions suspects sur les réseaux sociaux précisément sur des groupes fermés de Facebook et d’identifier le premier suspect originaire d’une wilaya côtière de l’Est du pays appréhendé à Sétif en flagrant délit de possession de neuf comprimés d’avortement et trois portables reliés à des pages des réseaux sociaux.
La poursuite de l’enquête a révélé que le mis en cause s’adonnait à ce trafic sur les réseaux sociaux et écouler dans diverses wilayas ces produits au prix de 10.000 DA la pilule, selon la même source qui a ajouté que la perquisition de son domicile après autorisation du parquet compétent a permis de découvrir une autre quantité de 42 de ces pilules et l’implication de deux autres complices originaires de l’Ouest du pays.
Il s’agit d’un suspect de 26 ans et du cerveau de ce réseau en l’occurrence une femme de 45 ans, une femme de ménage de son état se faisant passer pour une sage-femme qui fournissait le réseau en pilules d’une manière illicite, a fait savoir la même source.
En coordination avec le parquet près le tribunal de Sétif, la compétence territoriale a été élargie permettant l’arrestation des deux suspects et la saisie d’une autre quantité de 16 pilules abortives et 15 injections servant au même usage ainsi qu’une somme d’argent de 1,04 millions DA et 20 euros issus de ce trafic, a-t-on ajouté.
Au terme des procédures légales, un dossier pénal a été constitué contre les mis en cause qui ont été présentés devant le parquet compétent de Sétif pour crime de « contrebande nuisant à la santé publique avec utilisation d’un moyen de transport, incitation à l’avortement et vente de produits pharmaceutiques par le biais de réseaux sociaux et exercice illicite d’une profession de la santé ».