Oran

Sidi El Houari : une réunion consacrée à l’examen de l’état des lieux

Le wali d’Oran, Brahim Ouchene, a présidé, en fin de semaine, une importante réunion consacrée à la situation critique du vieux quartier de Sidi El Houari, cœur historique de la ville et symbole de son patrimoine architectural.

La rencontre, tenue au siège de la wilaya, a réuni les principaux responsables locaux du logement, de la culture, de l’urbanisme et de la sécurité, dans le but d’établir un diagnostic précis et de définir les mesures urgentes à engager. Cette séance de travail a réuni le chef de daïra d’Oran, le président de l’Assemblée populaire communale de la ville d’Oran, le directeur du logement, la directrice de la culture et des arts, le directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction, le directeur de l’OPGI, ainsi que les responsables du CTC (Contrôle technique de la construction), de la protection civile et de la sûreté nationale, en plus des représentants du cabinet du wali et du délégué communal de Sidi El Houari. La réunion a été entamée par des exposés détaillés qui ont été présentés par le directeur du logement et la directrice de la culture, relatifs à l’état des immeubles anciens et fragilisés du quartier.
Les constats dressés font état d’un patrimoine bâti fortement dégradé, notamment au sein du secteur sauvegardé de Sidi El Houari, qui s’étend sur une superficie de plus de 70 hectares. De nombreuses habitations, classées pour leur valeur historique, menacent aujourd’hui ruine et mettent en péril la sécurité des habitants. Face à ce constat alarmant, Brahim Ouchene a insisté sur la nécessité d’adopter des décisions immédiates et de trouver des solutions concrètes pour protéger les citoyens tout en préservant le patrimoine architectural et historique de ce quartier emblématique d’Oran.
«Il s’agit à la fois d’une urgence sociale et d’un devoir patrimonial », a-t-il déclaré en substance, appelant les services concernés à conjuguer leurs efforts pour éviter de nouvelles pertes humaines ou culturelles. Le wali a ainsi chargé la directrice de la culture d’élaborer, en coordination avec la direction du logement et le CTC, un rapport complet sur l’état de conservation du quartier et sur les mesures de sauvegarde à envisager.
Ce rapport devra dresser un inventaire précis des bâtiments menacés d’effondrement, identifier les zones nécessitant une intervention prioritaire et proposer un plan d’action pour la restauration progressive du tissu urbain ancien. Parallèlement, le directeur du logement et le directeur de l’OPGI ont été chargés de dresser un recensement détaillé des logements disponibles dans la wilaya, afin d’envisager, le cas échéant, le relogement temporaire des familles vivant dans les immeubles les plus instables.
Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de réhabilitation du centre historique d’Oran, longtemps laissé à l’abandon malgré son potentiel patrimonial exceptionnel. Le quartier de Sidi El Houari, berceau de la ville, abrite des maisons ottomanes, des vestiges coloniaux et des lieux de culte pluriséculaires, témoins d’une histoire urbaine et humaine unique en Méditerranée. En ordonnant la coordination entre les différentes institutions locales, le wali entend redonner à Sidi El Houari sa valeur patrimoniale et sa fonction vivante, dans le respect de ses habitants et de son identité historique.
Cette réunion marque ainsi le premier jalon d’un plan d’action intégré pour la sauvegarde et la revitalisation du vieux quartier, mêlant urgence sécuritaire, exigence patrimoniale et ambition de renaissance urbaine.

Yacine Redjami

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page