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Marché communal des fruits et légumes d’Aïn El Turck:
Des commerçants revendiquent sa délocalisation

Les dernières averses qui ont inondé le marché communal des fruits et légumes du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, ont fait réagir des commerçants, qui se sont rapprochés de notre journal pour exprimer leur ras le bol et revendiquer sa délocalisation.

«Il était prévu l’évacuation de ce sordide marché après le mois de ramadhan dernier et sa délocalisation vers celui de proximité du quartier Nakhil, mais hélas depuis nous glandons à attendre le lancement de cette opération » ont fait remarquer avec une pointe dépit nos interlocuteurs avant de renchérir « nous sommes confrontés depuis des années à de multiples et inexpliqués reports, de cette opération à tel point que nous nous ne voyons plus le bout du tunnel ».
Il convient de noter que l’évacuation de ce marché est synonyme de l’installation de ces commerçants dans le nouveau marché couvert de proximité, situé dans le quartier Nakhil, en plein cœur de la municipalité d’Aïn El Turck. Réalisé en 2012, ce marché parisien, qui demeure depuis fermé, dispose de 47 locaux commerciaux et 141 stands.
Nos interlocuteurs, des commerçants installés dans ledit marché communal d’Aïn El Turck, ont également dénoncé vivement « les flagrantes et pernicieuses entraves, sournoisement tissées par des groupuscules malintentionnés, qui bloquent l’ouverture du marché couvert de proximité du quartier Nakhil et les conditions exécrables dans lesquelles ils tentent d’exercer leurs activités commerciales dans l’exiguïté du marché communal. Notre piètre lieu de travail est envahi par les rats, l’informel et les extensions illicites. Des rongeurs, au nombre considérable, détériorent notre marchandise et font ainsi planer le spectre de la contamination sur la santé publique, notamment en ces temps de pandémie de Covid-19. Durant la saison des pluies ce marché se transforme en un véritable marécage où les eaux usées, gluantes, noircies par la saleté, débordent des égouts dépourvus d’entretien, pour envahir la chaussée en la rendant carrément impraticable et ce, au grand dam de nous autres commerçants et des clients. L’anarchie et l’insalubrité règnent en maîtres absolus dans ce lieu de commerce, sordidement saturé ».
Ces commerçants interpellent le wali et le sollicitent pour désigner une commission d’enquête, qui aura comme mission de dénouer le sournois nœud, bloquant l’ouverture du marché couvert de proximité du quartier Nakhil, qui demeure fermé depuis plus de onze années. Il y a lieu de rappeler que l’ex-wali d’Oran a effectué, lors de sa dernière visite d’inspection dans cette daïra, une halte au niveau de ce marché de proximité et a exhorté les responsables locaux à procéder à son ouverture.
Pour des raisons occultes, les instructions de l’ex-chef de l’exécutif de la wilaya d’Oran n’ont, à ce jour, pas été exécutées.
« Pour tenter d’arrêter la saignée, il faut indéniablement faire un garrot au niveau de la plaie, sinon on s’expose forcément à une hémorragie. Cette situation n’a que trop perduré, il faut y mettre un terme » ont encore souligné nos interlocuteurs. Il y a lieu de rappeler dans ce contexte que les 370 locaux commerciaux inscrits dans le cadre des dispositifs Cnac, Ansej et Angem, n’ont toujours pas été occupés par leurs bénéficiaires depuis leur réception en 2012. Notons aussi que la confection des listes de bénéficiaires, ayant été à chaque fois vivement contestée par les postulants, qui n’ont pas hésité à manifester et même à assiéger le siège de l’APC et celui de la daïra d’Aïn El Turck, n’a pas été de tout repos et a nécessité beaucoup de persévérance. Cependant, les bénéficiaires de ces 370 locaux commerciaux, dont une grande partie est squattée par des familles sinistrées, refusent toujours d’occuper leur nouveau lieu de travail et ce, en invoquant notamment leur détérioration, l’absence d’électricité et d’eau courante ainsi que leur éloignement, voire leur isolement, en ce qui concerne ceux répertoriés dans le quartier d’El Bahia, situé à mi-chemin du village côtier de Cap Falcon.
Le dénouement pour ces lieux de travail, notamment l’évacuation du marché communal de fruits et légumes, tarde à se manifester et ce, au grand dam des habitants domiciliés à l’intérieur et ses abords immédiats, qui ne cessent de dénoncer les moult contraintes et autres désagréments causés à leur cadre de vie et celui de l’environnement.
Rachid Boutlélis

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