«Comprendre les avancées de l’Intelligence artificielle (IA) générative et son impact sur le monde du livre», est le thème d’une rencontre pédagogique animée, jeudi par Mehdi Benboubakeur, directeur général du «Printemps numérique», une organisation internationale à but non lucratif basée à Montréal au Canada.
Organisée à l’espace numérique du 26e Sila, cette rencontre, brillamment conduite par Mehdi Benboubakeur, a consisté à montrer l’apport de l’intelligence artificielle (IA) générative sur le livre, une nouvelle technologie qui peut «intervenir sur l’analyse et la constitution du texte, sur la trame qu’il génère, sur l’aspect artistique du projet également en créant de nouvelles images».
Donnant des explications détaillées sur cette avancée technologique fulgurante qui bouleverse le monde d’aujourd’hui et qui «est déjà arrivée dans la réalité des algériens au quotidien car présente dans leurs téléphones portables et leurs ordinateurs via les réseaux sociaux», le conférencier a tenté de sensibiliser sur la nécessité de comprendre cette nouvelle avancée numérique qui peut désormais «intervenir sur la forme et le contenu et donner vie à ce qui est irréel au détriment de la vérité ».
Abordant les appréhensions des gens devant l’avènement de cette nouvelle technologie, le directeur général du «printemps numérique» rassure en rappelant que «lorsque les techniques de Publication assistée par ordinateur (PAO) sont arrivées, tout le monde se disait que c’était la fin de l’imprimerie».
L’autre aspect de ce contact de l’IA avec l’humanité, se fait, selon Mehdi Benboubakeur, par les «algorithmes de persuasion », sorte de serviteurs virtuels qui vont faire un travail de recherche et collecter des données, les ordonner et les arranger pour répondre à une commande faite par un internaute.
Autrement dit, la machine va pouvoir faire un travail d’appréciation comme fait par un être humain.
Quelques exemples didactiques pour illustrer son intervention ont été donnés par le conférencier, à l’instar de la commande d’une biographie faite à un moteur de recherche sophistiqué, générateur de textes par IA, ou ce portrait d’un enfant dans un endroit neutre, à qui on crée toute un environnement (technique utilisée dans les studios de cinéma en post- production).
Rappelant la vitesse avec laquelle le progrès scientifique évolue, notamment en matière d’IA, Mehdi Benboubakeur a réitéré la nécessité de comprendre et d’adopter cette nouvelle technologie pour rattraper le retard et être à jour avec ce qui se fait dans le monde.
Depuis le 26 octobre, le 26e Sila réunis des exposants, des écrivains et des intellectuels de 61 pays, qui mettent en lumière, sous le slogan «L’Afrique écrit l’avenir», les acquis historiques et culturels de ce grand continent, berceau de l’humanité et invité d’honneur de cette 26e édition.
Le 26e Sila ouvre ses portes au public tous les jours jusqu’au 4 novembre, de 10h00 à 22h00 au Palais des expositions à Alger.