
Suprématie du droit international à l’égard de la cause sahraouie : le rôle central de l’Algérie réaffirmé
Dans l’un des moments les plus délicats du long conflit du Sahara occidental, l’Algérie a de nouveau affirmé son rôle central en bloquant une tentative de vider la question sahraouie de son essence.
Un projet, discrètement promu dans les couloirs du Conseil de sécurité, visait à réduire le mandat de la MINURSO à trois mois seulement, consacrant de facto la suprématie du plan marocain d’autonomie en tant que seule option dite «réaliste».
Ce scénario aurait signé la mort du référendum d’autodétermination instauré en 1991.
Consciente de la gravité de cet enjeu, la diplomatie algérienne, sous la conduite du président de la République, a réagi avec rapidité et maîtrise.
Entre New York, Washington et Alger, elle a mené une offensive équilibrée, combinant persuasion, calme et fermeté de principe.
Ce travail patient a permis de remettre les négociations sur leurs rails légitimes.
Le résultat final en témoigne: la résolution adoptée renouvelle le mandat de la MINURSO pour une année entière et rappelle que toute solution doit s’inscrire dans le respect de la Charte des Nations Unies, du droit international et du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Ce qui s’est joué au Conseil de sécurité dépasse un simple ajustement de texte.
Il s’agit d’un renversement de sens: la MINURSO, menacée d’effacement, a retrouvé sa mission fondamentale en tant que garant du processus de décolonisation.
Les formulations biaisées cherchant à valider la lecture marocaine ont été écartées, confirmant que le dernier mot appartient, non pas aux alliances d’intérêts, mais au droit international.
Par cette victoire discrète mais décisive, l’Algérie a rappelé qu’elle n’est pas un acteur périphérique du conflit, mais la voix d’une Afrique attachée à la justice et à la liberté.
Son intervention n’a pas visé à bloquer une décision, mais à préserver son esprit.
Car, dans de tels moments, le silence équivaut à la complicité avec l’oubli.
Ce débat n’a pas seulement révélé des divergences diplomatiques: il a démontré qu’Alger reste capable de réorienter le cap des Nations Unies chaque fois que ses principes dévient.
L’Algérie a replacé la question du Sahara occidental dans son cadre exact, celui d’une décolonisation inachevée, non d’un compromis politique temporaire.
Dans un monde où les intérêts se marchandent plus facilement que les convictions, l’Algérie a réaffirmé un principe fondateur de sa politique étrangère: aucune stabilité ne saurait se bâtir sur l’injustice et aucune paix durable ne peut exister sans le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.



