L’impératif posé par le chef de l’Etat constitue un test grandeur nature pour l’administration de l’Education nationale en particulier et plus largement pour l’exécutif, quant à l’efficacité d’une administration qui a souvent manqué de performance.
L’ultimatum lancé par le président de la République concernant la titularisation des 60.000 enseignants vacataires mobilise l’ensemble des instances de l’Education nationale, de l’administration centrale aux directions de wilayas, c’est le branle-bas de combat pour être au rendez-vous. Cette mobilisation de la base au sommet du département de Abdelhakim Belabed est certainement motivé par l’ampleur de la tâche que les fonctionnaire auront à accomplir pour finaliser tous les dossiers avant la fin du mois de février 2023, comme l’avait ordonné le chef de l’Etat lors de la dernière réunion du Conseil des ministres. Cette course contre la montre dans laquelle s’engagent les milliers de fonctionnaires est d’autant plus essentielle, qu’elle conditionne la bonne marche du système éducatif pour l’année scolaire 2022-2023.
Pour s’assurer de la bonne marche de l’opération, le ministre de l’Education nationale a pris sur lui de booster les équipes éparpillées à travers les 58 wilayas du pays. A travers la technique de la visioconférence, M.Belabed a donc réuni tous les directeurs de l’Éducation à l’effet de les instruire sur la nécessité urgente «de respecter les délais impartis au parachèvement de l’opération d’intégration directe des enseignants contractuels dans les postes vacants, tel que décidé par le président de la République», souligne un communiqué rendu public, hier.
Cette conférence qui s’est tenue, avant-hier soir, a donc été exclusivement «consacrée au suivi de la mise en application par les directeurs de l’éducation des instructions qui leur ont été données le 11 décembre courant», relève la même source. Il va de soi que ce point à l’ordre du jour vaut son pesant de responsabilité, sachant que l’ultimatum posé par le président de la République doit absolument être respecté. Aussi, chaque direction de l’Éducation au niveau des wilayas est censée aplanir toutes les entraves bureaucratiques et autres, susceptibles de compliquer l’opération. La visioconférence poursuit justement l’objectif de faire un «chek-up» de l’état de lieux pour s’assurer du bon déroulement de l’opération titularisation des enseignants contractuels.
Dans ce cadre, M. Belabed a donné «les instructions nécessaires» aux directeurs de l’éducation, rapporte la même source. Ces instructions concernent spécifiquement «les prochaines étapes de l’opération de titularisation des enseignants contractuels», souligne-t-on, non sans insister sur l’impératif de «respecter les délais impartis».
L’impératif posé par le chef de l’Etat constitue un test grandeur nature pour l’administration de l’Education nationale en particulier et plus largement pour l’exécutif, quant à l’efficacité d’une administration qui a souvent manqué de performance. Il reste cependant que l’on enregistre quelques succès au niveau notamment du ministère de l’emploi où les allocations chômage ont été versées dans les temps. Un second succès dans l’Éducation rapprocherait sérieusement le pays d’une gouvernance efficace et réglerait le problème de la confiance entre les citoyens et les institutions de la République.
Nadera Belkacemi