C’est en présence des responsables locaux que s’est effectuée, hier samedi, l’ouverture du marché couvert de proximité, sis au quartier Nakhil, dans le chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck et ce, près de dix années après sa livraison.
Pour cela, il a fallu beaucoup de tact et autant de patience pour convaincre les réticents à rejoindre leur nouveau lieu de travail. Une incongrue opposition, perfidement encouragée par des escamoteurs, farouches adeptes de l’anarchie, s’est aussitôt manifestée parmi ceux qui activent dans le sillage de l’informel.
Ces derniers n’ont pas, notons-le, hésité, dans l’après-midi du vendredi, à bloquer avec des objets hétéroclites la route à hauteur de la localité de St Roch, porte d’accès d’Aïn El Turck, principale municipalité de ladite daïra pour s’opposer à l’évacuation du marché communal d’Aïn El turck. Cette absurdité a été à l’origine d’un embouteillage monstre sur la RN2, reliant Oran à cette contrée côtière. Cette piteuse et répréhensible action, à laquelle a participé essentiellement la faune de l’informel, parmi laquelle figure, rappelons-le, des revendeurs à la sauvette , qui ont, quelques semaines auparavant, proposé sans sourciller à la vente de la viande hachée d’aliboron, dans le sordide et désormais ex-marché communal de fruits et légumes d’Aïn El Turck, a mis dans l’embarras le considérable rush de dizaines de familles ayant emprunté cet axe routier vendredi.
Certains, obligés à une résignation apathique, ont étouffé sous un soleil de plomb dans leurs véhicules, alors que d’autres ont préféré rebrousser chemin. Certains, vraisemblablement décidés de faire trempette, ont emprunté la route de la corniche supérieure. Une aberration, sordidement boostée par un ridicule outrancier. Les forces de l’ordre ont libéré la route et dispersé ces manifestants. Toujours est-il que selon le constat établi hier dans le nouveau marché couvert de proximité une ambiance bon enfant prévalait sur ces lieux où les commerçants étaient affairés à l’installation de leurs stands. Selon le maire d’Aïn El Turck, abordé sur les lieux par notre journal « un grand nombre de postulants a émis le vœu de déposer une demande pour bénéficier d’un stand où il pourra exercer en toute légalité.
Les portes sont ouvertes à tous ceux qui désirent travailler dans la transparence ». Notons que les ruelles qui ont constitué depuis près de trois décennies le désormais ancien marché communal de fruits et légumes ont toutes été évacuées et devront être ouvertes incessamment à la circulation automobile.
Rachid Boutlélis