Oran Aujourd'hui

Un «parc urbain» à «batimate taliane»

Le projet d’aménagement de la grande assiette foncière qui vient d’être récupérée après le relogement des habitants et la démolition des préfabriqués de «batimate taliane» devrait être lancé prochainement. C’est en tout cas ce qui a été annoncé il y a déjà plus d’un mois par les services de la wilaya. Après la démolition, les premiers travaux élémentaires d’enlèvement des déblais et de terrassement du terrain ont certes été entamés. Et selon les mêmes sources, une étude portant sur l’aménagement du site a déjà été présentée au premier responsable local. Une étude d’aménagement qui propose la réalisation d’un parc urbain moderne avec la création d’une placette centrale dédiée aux musiciens et aux artistes désirant animer des concerts ou présenter leur œuvres. Un espace, précise-t-on d’emblée, qui sera géré par la direction de la culture d’Oran. Le communiqué de la cellule communication de la wilaya, oublié sur leur site internet officiel, indiquait également que cette étude est intégrée dans le cadre du plan d’embellissement de la ville et des préparatifs des Jeux méditerranéens à Oran. Et il est curieux de noter que l’étude d’aménagement en question prévoit l’installation de «la porte du Caravansérail’’, qui, selon les mêmes sources serait déjà restaurée, dans l’enceinte de ce futur parc urbain devant remplacé la vieille cité de «batimat taliane» enfin démolie après une décennie de polémiques, de querelles et de tergiversations. Et aujourd’hui c’est bien le projet d’aménagement de la parcelle foncière qui semble peu à peu s’inscrire à son tour au cœur des critiques et des polémiques. Cette assiette très convoitée, récupérée par les pouvoirs publics n’a nullement fait l’objet d’une quelconque étude d’intégration au Plan directeur d’aménagement urbain de la ville et a même failli être affecté à des promoteurs et opérateurs privés à l’époque d’un ancien wali. Les pressions sociales, et les risques de mauvaises interprétations des décisions de gestion du foncier urbain, allaient donc conduire les responsables concernés à opter pour la solution la moins «porteuse de doutes et de contestations « sur l’affectation du foncier urbain. Notamment aux opérateurs privés, même les plus intègres et les plus engagés dans le développement et la modernisation de la Cité. Aussi on ne parlera plus de grand pôle immobilier résidentiel, de parc bancaire et financier, de zones de sièges de start-up, ni même de grand parc d’attraction et de loisirs ou de complexe dédié aux technologies modernes, mais plus simplement de «parc urbain» et d’espaces verts implantés à quelques pas de l’ancien «jardin citadin» aménagé le long de la frange marine… Un jardin dit méditerranéen, qui selon les promesses de l’époque, devait être riche en agencement paysagés, en couleurs florales, en variation de niveaux, en maîtrise des proportions, et en structures et éléments d’agrémentation tels que les fontaines, bassins, vases à jets d’eau, cascades, alcôves, et pergolas… La banalité de l’endroit n’a d’égale que la nuisance sonore de la circulation sur la double-voie qui longe cet espace. Qu’en sera-t-il du prochain parc urbain devant remplacer les immeubles de «batimate taliane» ?
Par S.Benali

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