Le remaniement opéré avant-hier par le président de la République a ceci d’important, est qu’il a identifié clairement une fonction gouvernementale très essentielle dans la vie de la nation. En effet, le prochain exécutif comprend en son sein, un ministère dédié à la transition énergétique. En clair, c’est la première fois en Algérie qu’on désigne une problématique par le nom qui est censé lui aller parfaitement. Et pour cause, pays énergétique par excellence, l’Algérie a l’examinatrice chance d’être dotée en énergie carbonée et également en énergie décarbonée. Si aux 58 premières années de la vie de la nation, tous les exécutifs qui s’étaient relayés à la tête de la République s’étaient appuyés sur le pétrole et le gaz pour amorcer le développement du pays, le gouvernement Djerad 2 prend visiblement conscience que l’Algérie est en train de passer à une autre étape historique. Les hydrocarbures ne suffissent plus pour assurer ledit développement. Aussi, la chance inespérée qu’a présentement le pays est d’associer à cette énergie traditionnelle, une autre éternelle qu’il tire du soleil. L’idéal serait d’user des deux sources énergétiques. Cela s’appelle un mix énergétique et c’est l’une des applications essentielles de la transition énergétique. Et disposer d’un ministère dédié à la transition énergétique traduit la volonté politique de donner l’énergie renouvelable la place qu’elle mérite dans la vie de la nation.
L’on est donc censé comprendre que le gouvernement n’a pas l’intention de se contenter du théorique. De véritables projets, dont certains sont en phase de maturation au plan opérationnel, verront, espérons-le, le jour, au plutôt. Il faut donner un signal fort à la communauté nationale.
Même si présentement, elle est à ses premiers balbutiements, la stratégie énergétique nationale a néanmoins le mérite d’exister et surtout de s’appuyer sur les énergies renouvelables. Et Dieu sait notre immense et inépuisable réserve en la matière. Et l’insistance que l’on devine aisément dans la recherche de solution satisfaisante pour l’exploitation de ces gisements finira sans doute un jour par porter leurs fruits au sens où un laboratoire algérien implanté en Algérie finira par découvrir la formule qui permettra une exploitation pérenne et économique de l’énergie solaire à toute heure de la journée. Il est vrai, en effet, que le couple gaz-soleil n’est pas éternel pour cause de limite de l’énergie fossile. C’est cela le grand défi futur de l’Algérie et que le ministre de la transition énergétique, Chems Eddine Chitour, est appelé à y mettre les fondements.
Par Nabil.G