A la uneEvênement

Ouverture de la session parlementaire:
Un agenda chargé pour les députés

«A ce jour, 8 projets de loi ont été déposés au niveau du bureau de l’APN, outre le plan d’action du Gouvernement adopté récemment par le Conseil des ministres, sous la présidence de M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République». et de souligner que le plan d’action du gouvernement «aura l’intérêt qu’il requiert vu son importance».

Les députés et les membres du Conseil de la nation ont fait, ce jeudi, leur rentrée parlementaire. Intervenue dans un contexte chargé au triple plan politique, diplomatique et social, cette année parlementaire qui inaugure la première législature sous le parapluie de la nouvelle Constitution est appelée à relever pas mal de défis. En effet, d’entrée de jeu, ce ne sont pas moins de huit projets de loi qui sont déjà sur le bureau de l’APN, attendant l’examen des élus du peuple. Ce n’est manifestement pas un agenda léger, loin s’en faut. Et pour couronner le tout, les députés auront prioritairement à débattre et enrichir le plan d’action du gouvernement, adopté lors du dernier Conseil des ministres. C’est le président de l’APN, Brahim Boughali qui a fait l’annonce de cet agenda de la rentrée.
«A ce jour, 8 projets de loi ont été déposés au niveau du bureau de l’APN, outre le plan d’action du Gouvernement adopté récemment par le Conseil des ministres, sous la présidence de M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République». et de souligner que le plan d’action du gouvernement «aura l’intérêt qu’il requiert vu son importance».
Le ton est ainsi donné sur une année parlementaire d’exception, au sens où les députés ne chômeront certainement pas. Cette session apparaît même comme le second souffle d’une mandature présidentielle, aujourd’hui à mi-chemin. M.Boughali en est conscient et comprend le rôle central de l’APN dans le processus de l’édification de l’Algérie nouvelle. En cela, le chef de l’institution législative a appelé à «redoubler d’efforts pour préserver le front interne et à adhérer fortement à la démarche de l’Algérie nouvelle». Dans son discours d’ouverture de la session ordinaire de l’APN 2021-2022, en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahamane et des membres du Gouvernement, M. Boughali a également estimé indispensable «d’œuvrer dans le cadre de la coordination des efforts qui en appellent à l’investissement dans tous les points de jonction en tête desquels l’impératif de sortir des crises cumulées» qui s’imposent au pays. Le propos du président de l’APN est on ne peut plus clair et annonce une parfaite collaboration avec l’exécutif. «Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement à travers des lois et des législations adaptées à la vision économique sous-tendue par l’encouragement de l’investissement, l’exploitation des richesses, la rationalisation de la gestion de l’argent public, la lutte contre la corruption, la coordination intersectorielle, la valorisation des efforts pour améliorer les conditions d’une vie digne aux citoyens, le développement des capacités et des compétences des jeunes et l’éclosion des talents». Un condensé du programme présidentiel qu’approuve donc l’institution législative.
Concernant le prochain rendez-vous électorale, prévu pour le mois de novembre prochain, M. Boughali a insisté sur l’impératif d’œuvrer «à assurer l’adhésion du citoyen à l’acte électoral et au choix de ses représentants en toute transparence et liberté, étant donné que les affaires locales requièrent une plus grande contribution de tout un chacun à l’opération électorale, en consécration du principe de la démocratie participative».
Concernant le sujet particulièrement commenté sur la scène nationale et régionale et qui a trait à la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, M. Boughali a affirmé que c’était une décision sage et fondée sur des faits incontestables. «Le royaume du Maroc a fait fi de toutes les lois et usages et a franchi toutes les lignes de la morale. Il n’a pas respecté les liens de fraternité et de bon voisinage», a-t-il souligné, ajoutant que «le régime du Makhzen a déclaré de manière flagrante son hostilité, en affichant son soutien aux terroristes qui se sont mis au service des agendas du mal visant à disloquer les peuples et les sociétés et à provoquer des conflits ethniques ou idéologiques».
De son côté, le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil a souligné, dans son allocution prononcée au siège du Conseil le fait que les Algériens doivent «demeurer attachés à l’unité nationale», rappelant que «l’unité des Algériens est étroitement liée à la date du 1er novembre 1954 et aux sacrifices des Chouhada pour le recouvrement de l’indépendance de l’Algérie». Il a appelé, dans ce sens, les partis politiques et les acteurs de la société civile à «la sensibilisation» des citoyens «aux menaces» qui guettent le pays, soulignant l’importance «d’inculquer les principes de la guerre de libération nationale, notamment aux nouvelles générations pour une compréhension profonde de l’Algérie et leur association aux efforts d’édification présents et futurs».
Yahia Bourit

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page