Evênement

Un doute légitime

Une large victoire de l’équipe nationale de football sur le Djibouti, une dizaine de médailles dans les jeux paralympiques de Tokyo, dont 4 en or, ont suffi à redessiner le sourire sur le visage des Algériens. Bien sûr ce n’est pas le bonheur béat ni la félicité totale, mais on goûte enfin à autre chose que ces malheurs qui nous frappent depuis le début de cet été.
Une pandémie qui a été durement ressentie aux quatre coins de pays et qui a endeuillé des dizaines de familles et une série d’incendies de forêts qui ont fait près de 100 morts, et un assassinat atroce et lâche perpétré contre le jeune Djamel Bensmail qui a ébranlé toute l’Algérie et mis en lumière toutes les basses visées qui menacent la paix et la stabilité de notre pays.
Les Algériens ont été certes éprouvés par ces épreuves successives, mais ont aussi réalisé que le chemin qui les attend pour s’en sortir et pour renouer avec une vie meilleure est encore long. Il est long et difficile, car les ennemis de la nation ne nous épargneront rien et ne laisseront passer aucune occasion pour frapper notre pays.
Quelques victoires sportives dans ces moments précis, ne sont pas anodines et pèsent d’une manière ou d’une autre sur le moral des Algériens. Elles sont les bienvenues et ne sont pas de refus. Car il faut bien se le dire, le plus dur n’est pas encore derrière nous, même si nous respirons mieux, mais la peur et les appréhensions sont toujours là.
Elles sont là, car l’épidémie du covid frappe encore. Et même si le nombre de contaminés semble se stabiliser, il n’en demeure pas moins que beaucoup de malades continuent de mourir, et que surtout le problème du manque d’ oxygène médical n’est pas encore réglé. Un problème qui reste encore posé, alors que l’État a mobilisé de grands moyens pour le régler et les campagnes de solidarité ont été nombreuses et diverses. Mais apparemment, le problème est d’ordre organisationnel et on peine toujours à le régler, ce qui pose de sérieuses interrogations sur les capacités de ceux qui ont la charge de la gestion de ce volet précis. Et sévir face à cette incompétence est plus que nécessaire, car les citoyens ne jugent pas que ces incompétents mais l’œuvre globale de l’État qui pourtant a mis le paquet, mais ne voit pas le problème totalement résolu.
Ces défaillances et d’autres ne doivent plus avoir de place à l’avenir, car cela signifiera que nous allons vivre un enfer encore plus insupportable et plus dramatique en cas d’une quatrième vague qui paraît inéluctable, alors que nous ne sommes pas encore sortis de cette troisième vague déjà meurtrière.
Par Abdelmadjid Blidi

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