EDITO

Un plan de paix sans consulter les Palestiniens

Le boucher de Ghaza, Benyamin Netanyahou, malgré toute son arrogance, a bien saisi à quel point il est rejeté par la majorité des pays. Son discours creux et débile lors de l’Assemblée générale de l’ONU, face à une salle quasiment vide, lui a rappelé, de la manière la plus claire qui soit, que peu, très peu de monde croit en ses arguments bidon. Le monde sait qu’on est en face d’un criminel de guerre qui n’avait rien à faire dans cet antre de la paix qu’est le siège des Nations-Unies.
Ses gesticulations, ses cartes ridicules n’ont convaincu personne. Pire encore, elles n’ont fait que confirmer tout le mal que dégage ce personnage dégoûtant et répugnant, dont les mains étaient encore tachées du sang de près de 70.000 civils palestiniens innocents dont la majorité sont des femmes et des enfants.
Un état de fait qui, apparemment, n’a pas échappé au président américain qui a accéléré son agenda pour présenter son nouveau plan de paix qu’il présente comme “ formidable” et qui signera “ la fin de la guerre et instaurera une paix éternelle”.
Trump a déroulé ainsi 21 points pour mettre fin à la guerre et imposer un cessez-le-feu permanent. Il a parlé de la mise en place de ce qu’il qualifie de “ bureau de la paix” dont il sera le président, alors que sa gestion effective sera menée par l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair.
Un plan qui cette fois ne parle pas d’expulsion des Palestiniens de Ghaza vers les pays frontaliers, à savoir l’Égypte et la Jordanie. “ Personne ne bougera”, a voulu tranquilliser le locataire de la Maison Blanche, qui a aussi parlé d’une autorité palestinienne renouvelée. Comprendre une autorité sans Mahmoud Abbas et ses proches collaborateurs.
Mais bizarrement, ce plan de paix ne consacre aucune ligne à la Cisjordanie, et surtout ne mentionne à aucun moment la nécessité de l’établissement de l’État de Palestine. Autrement dit, la solution à deux États a totalement été évacuée. Alors une “paix éternelle”, comme le dit Trump, risque fortement d’attendre. Car aucune paix n’est possible sans une garantie ferme des droits légitimes des Palestiniens.
La présentation de ce plan de paix, lundi à la Maison Blanche, a surtout été un grand moment d’autosatisfaction pour ses auteurs. Il a aussi été aussi fortement coloré de menaces et d’ultimatums. Car pour le président américain, si ce plan venait à être refusé par les Palestiniens, alors il a promis à son allié de toujours et néanmoins pire criminel de l’histoire de l’humanité, Benyamin Netanyahou, d’avoir les mains libres pour “terminer le travail”, autrement dit d’exterminer les Palestiniens jusqu’au dernier, sans se soucier du droit humain et du droit international.

Par Abdelmadjid Blidi

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