Un «plan de transport» attendu depuis des années…
L’anarchie qui règne à Oran en matière de transport et de circulation a conduit le wali en poste, M Djari, a ordonné aux services de la Direction concernée d’accélérer les procédures de mise en application du nouveau plan de transport attendu depuis déjà près de dix ans. Annoncé il y a quelques temps comme étant achevé et bien ficelé par un bureau d’études, ce plan de transport n’a jamais pu être mis en oeuvre pour diverses raisons liées notamment au rejet par les acteurs-opérateurs concernés, et parfois même par les usagers, de nouvelles dispositions préconisées en matière d’organisation des différents circuits de transport urbains à travers la wilaya. On se souvient par exemple que le transfert des lignes de bus desservant les localités de la zone-est de la wilaya vers la nouvelle agence routière à Haï Es Sabah, avait suscité un mécontentement général et de vives contestations des transporteurs, des usagers et des riverains irrités par l’ampleur des désagréments causés par cette station de bus implantée dans ce quartier déjà bien saturé par la concentration démographique et la croissance urbaine incontrôlée. Inscrit dans la première phase de mise en place du nouveau plan de transport, ce nouveau terminal de bus suburbain, «décidé de manière unilatérale par les pouvoirs publics» affirment certain, a été finalement annulé, ou reporté, indiquent les responsables du secteur, «en attendant que d’autres propositions émises soient étudiées et prises en considération». D’autres exemples pourraient être cités, illustrant le manque de certitudes et de maîtrise des actions d’ajustement soit disant étudiées et programmées dans les cadre de ce nouveau plan de transport et de circulation. Un peu plus tard, le discours officiel allait reprendre les mêmes slogans affirmant que l’objectif du nouveau plan de transport est de mettre en adéquation les flux de circulation avec les nouvelles infrastructures en cours de réalisation, «lancées dans le cadre des Jeux méditerranéens». Comme si le fonctionnement urbain d’une grande ville ne devait dépendre que de cet événement sportif international devant durer une trentaine de jours. Les désagréments, les problèmes et les carences inextricables ne cessent de ternir l’image et de gangrener le fonctionnement de la cité. Au final, on ne peut encore une fois que constater et déplorer le manque de rigueur et de maturation qui pénalise depuis des années ce fameux «plan de transport et de circulation» en éternelle étude à Oran.
ib