Oran Aujourd'hui

Entretien du cadre urbain: des failles et des anomalies

Depuis quelques jours, la cellule de communication de la wilaya fait état d’opérations de nettoiement et de ramassage de déchets lancées par une commission de protection de l’environnement relevant du cabinet du wali d’Oran.

La semaine dernière, les mêmes services, cités par la presse locale, ont indiqué que «pas moins de 100 tonnes de déchets ont été ramassées par la commission de l’environnement» durant la période allant du 5 au 10 avril du mois en cours. Il a été même précisé que «des équipes d’intervention relevant de cette commission de l’environnement ont été mobilisées pour ces opérations visant à préserver l’environnement et à lutter contre l’insalubrité en assurant «l’enlèvement des ordures, le balayage et aussi l’élagage des arbres».

Autant d’actions relevant des attributions et des missions élémentaires des services de l’APC qui disposent, en principe, de moyens matériels et humains devant permettre d’assurer la collecte des ordures, l’hygiène et l’entretien de la Cité.

Ces opérations de nettoiement inscrites à l’actif d’une commission de l’environnement installée au siège de la wilaya ne constituent en réalité que le contenu d’un programme d’action élaboré pour cibler différents «points noirs» identifiés à travers des artères et des quartiers de la ville. Un plan d’action suivi de très près par le premier responsable local soucieux d’améliorer l’entretien du cadre urbain et d’optimiser le système de collecte des ordures ménagères.

Mais pour des observateurs avisés, cette manière de communiquer qui fait l’impasse sur le rôle devant être assumé par l’APC, illustre bien le déficit de rigueur et de crédibilité cumulé depuis des années en matière d’hygiène et de propreté de la Cité.

Difficile de croire et de comprendre comment des fonctionnaires rassemblés dans une commission de wilaya, puissent assurer à eux seuls les missions d’entretien et de préservation de l’environnement, s’interrogent des mauvaises langues locales interpellées par les annonces livrées à la presse locale.

Il est vrai que très souvent, le wali est lui-même obligé de s’impliquer dans la gestion de l’entretien et de la maintenance du tissu urbain qui, il faut bien l’admettre, connaît des failles, des carences et des anomalies.

Dans certains quartiers et grandes cités d’habitat, le délabrement du cadre de vie collectif reste bien visible à travers les déchets abandonnés, les sachets en plastique qui voltigent au gré du vent, les trottoirs sales et défoncés, les chaussées dégradées, les chiens errants et les rats sortant des caves inondées.

Autant de signes de clochardisation avancée qui contrastent avec la beauté de certaines façades dans quelques sites urbains et grandes artères de la ville devant être bien soignées et illuminées…

Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page