EDITO

Le sens des succès diplomatiques

En cette année du soixantenaire de son indépendance, l’Algérie, plus précisément sa diplomatie, est en train d’écrire une autre page glorieuse de l’histoire des peuples d’Afrique et du monde arabe. La récente visite du roi de Jordanie illustre assez bien cet état de fait dans la déclaration commune qui a sanctionné cette visite. Les accents de soutien clair et sans détour de la cause palestinienne mettent en évidence un retour en force d’un lexique et bientôt d’actions diplomatiques que l’on n’a pas vu ces trente dernières années.

Si l’Algérie en est arrivée sur pas mal de dossiers à remettre au goût du jour des questions qu’on croyait enterré, c’est parce qu’elle s’appuie sur un passé solide et glorieux. En effet, après avoir gagné une historique guerre de libération nationale contre une féroce colonisation de peuplement, l’Algérie a milité pour une démarche nationale anti-impérialiste pour solutionner les problèmes des pays en butte à des crises post-coloniales. Le Sahara occidental et la Palestine sont les derniers territoires à libérer. L’Algérie ne se contente pas d’un « taux de réussite de 90% », mais réclame la dignité à tous les êtres humains sur terre. les peuples sahraoui et palestinien ne sont pas des chiffres sur un tableau excel. C’est ce que dit la diplomatie algérienne.

Ces deux causes, l’une africaine et l’autre arabe, retiennent l’intérêt de l’Algérie plus que tout autre nation arabe ou africaine. Il faut souligner que c’est grâce au retour tonitruant de l’Algérie sur la scène internationale que l’on parle aujourd’hui de non-alignement et de droits des peuples à disposer de leurs richesses. Les actions de la diplomatie algérienne sur les deux sphères géopolitiques ont fait prendre conscience à beaucoup d’Etats de l’urgence du multilatéralisme, du non-alignement et du partenariat inter-arabe et inter-africain.

Les discours guerriers de l’Occident ne font désormais plus peur aux Africains et aux Arabes. Ces derniers commencent à se consulter mutuellement, à monter des projets communs loin de la pression occidentale. Il font jouer leurs relations avec les pays des Brics et osent enfin répondre aux Américains, Français et Britanniques qui, eux, poursuivent l’objectif malsain de dislocation politique et identitaire de tout Etat qui gêne leurs agendas dans les régions africaines et arabes. Mais cette machine occidentale à broyer de l’humain pour des intérêts bassement matériels trouve face à elle une Algérie qui s’impose par un travail politico-diplomatique dont le seul but est de sauvegarder les acquis des Etats et des sociétés. Cela ne l’empêche pas de commercer avec l’Europe et l’Amérique, mais donne un bel exemple de respect mutuel. L’Algérie mène ce combat, comme elle menait le sien pour l’indépendance.

Par Nabil.G

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