EDITO

Un tournant énergétique décisif

Pendant ces trois jours Alger est la capitale du gaz. Tous les regards sont tournés vers la capitale algérienne où se joue en grande partie l’ avenir énergétique d’une bonne partie du monde. Les décisions qui seront prises aujourd’hui par les chefs d’État et de gouvernement membres du GEFC détermineront pour beaucoup de quoi sera dessiné l’énergie de demain en attendant le grand virage vers une totale énergie verte.
Les 12 membres permanents du GEFC que sont l’Algérie, la Bolivie, l’Égypte, la Guinée Equatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, la Trinité-et-Tobago, les Émirats arabes unis, le Venezuela et les 7 membres observateurs, Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou auront à prendre des décisions décisives et très attendues par les grandes économies mondiales qui savent que beaucoup se joue à Alger pour leur approvisionnement énergétique et toute leur politique économique pour les 60 ou 70 années à venir.
On le sait maintenant, et tous les experts le disent, le gaz finira par détrôner le pétrole au plus tard en 2050 et le poids de cette énergie “plus amie de l”environnement” comme disent les spécialistes sera le juste équilibre entre le maintien de la cadence du développement économique et le respect de la nature et de l’ environnement. Ce sera aussi l’énergie primordiale pour le confort des foyers, la production électrique et bien d’autres domaines qui façonneront l’économie mondiale future.
Ce sommet d’Alger qui vient dans un moment géostratégique et géopolitique très délicat, avec les conséquences que l’on sait dûes au conflit ukrainien notamment sur l’Europe qui a dû se tourner, forcée, vers le charbon et le nucléaire déterminera les prix et l’équilibre du marché énergétique.
Et pour les spécialistes cette donne a grandement pesé sur le marché du gaz, et constitue l’un des «facteurs clés» susceptibles d’impacter les tendances futures de cette ressource énergétique. Pour les consommateurs, notamment Européens, estiment toujours ces spécialistes, le plus important en ce qui les concerne est de garantir leur approvisionnement régulier, et l’Algérie de part sa proximité géographique avec le Vieux continent et sa fiabilité devrait être la source première d’importation de cette matière énergétique cruciale pour l’ avenir des pays de ce continent.
Ce samedi donc on saura beaucoup plus sur les tendances énergétiques qui marqueront le monde pour plusieurs années et qui prendront naissance à la lumière des décisions stratégiques des producteurs du gaz lors de ce sommet d’Alger.
Par Abdelmadjid Blidi

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