EDITO

Une cause sacrée

C’est le 15 novembre 1988 à Alger que le regretté président Yasser Arafat avait proclamé la création de l’État palestinien. «Au nom d’Allah et au nom du peuple arabe palestinien, je proclame l’établissement de l’État de Palestine sur notre terre palestinienne, avec pour capitale El Qods.» 16 ans après, presque jour pour jour, le leader Arafat décéde à Paris, le 11 de ce même mois de novembre 2004. Une mort dûe selon les conclusions des experts suisses, à un empoisonnement au polonium 210, une substance fortement radioactive. Des semaines avant, Abou Amar était soumis à un blocus inhumain imposé par l’occupant sioniste dans la Mouqata’a, siège de la présidence de l’autorité palestinienne à Ramallah où eau, gaz et électricité étaient coupées.
Vingt ans après, c’est un blocus tout aussi inhumain qui est imposé à plus de deux millions de personnes à Ghaza. Un blocus et un traitement barbare où les massacres se succèdent contre une population civile livrée à elle même et abandonnée par une communauté internationale qui continue d’ignorer ce qui est pourtant clairement un horrible génocide contre le peuple palestinien.
Près de 44.000 Ghazaouis ont été assassinés par la horde sauvage de Netanyahou. Une extermination où les femmes et les enfants sont les premières victimes puisqu’ils représentent 70% des morts depuis le mois d’octobre 2023.
Mais l’occupant sioniste se trompe lourdement en pensant pouvoir arriver à bout de la volonté du peuple palestinien dans sa quête de recouvrement de sa souveraineté et de son indépendance. Cette barbarie, d’un autre âge, ne fait au contraire que renforcer encore plus la conviction des Palestiniens dans la justesse de leur combat. Il faut dire qu’ils ont en celà le meilleur modèle avec la longue lutte du peuple algérien pour son indépendance.
Ce lien particulier entre les Palestiniens et les Algériens est un socle solide qui confirme que jamais une cause juste ne peut être vaincue. Et pour les Algériens la cause palestinienne est la première cause de la nation arabe. Les efforts menés par l’Algérie dans tous les fora internationaux et au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour arracher un cessez-le-feu à Ghaza et mettre fin aux souffrances du peuple palestinien découlent de la conviction profonde d’un peuple qui a fait face pendant 132 ans à l’un des colonialisme les plus barbares du 20e siècle.
Pour l’Algérie la cause palestinienne est la première cause arabe qu’il faut défendre jusqu’au bout, quels que soient les obstacles et les difficultés, car comme l’a dit le président Abdelmadjid Tebboune, «la cause palestinienne est sacrée pour le peuple algérien».
Par Abdelmadjid Blidi

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