EDITO

Une impunité qui doit cesser

Les mots sont forts, directs et surtout argumentés. L’intervention du représentant permanent de l’Algérie aux Nations unies, Amar Bendjama, lors de la réunion du Conseil de sécurité, le premier sous la présidence de l’Algérie, fera à ne pas douter date. Dans cette réunion, Bendjama a qualifié ce qui se passe à Ghaza de nettoyage ethnique.
Direct et sans aucun détour, le diplomate algérien a indiqué que l’agression sioniste en cours contre le peuple palestinien, particulièrement à Ghaza, «a un objectif clair: pousser les Palestiniens hors de leur terre à travers une politique évidente de nettoyage ethnique. L’un des piliers de cette politique est la destruction systématique du système sanitaire». Dans cette réunion consacrée à la situation au Moyen-Orient et organisée à la demande de l’Algérie qui, rappelons-le, préside le Conseil de sécurité pour le mois de janvier, Amar Bendjama a interpellé la conscience de ceux qui feignent de ne pas voir le drame qui se déroule pourtant sous les yeux du monde entier, et a voulu mettre chacun devant ses responsabilités.
Le drame que vit le peuple palestinien est allé très loin, trop loin pour continuer à le tolérer, trop loin pour ne pas y mettre terme immédiatement. Car il s’agit de sauver tout un peuple qui fait face à une extermination savamment orchestrée depuis plus de 15 mois. La communauté internationale se doit aujourd’hui d’agir, et la pression pour que la situation change doit être mise de manière forte et sans aucune reculade. Et c’est ce que s’attelle à faire sans interruption et avec courage et abnégation l’Algérie, car il s’agit de sauver le peuple palestinien qui traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire.
Amar Bendjama n’ a pas omis de relever l’impunité dont jouit l’entité sioniste qui s’est mise au dessus de toutes les lois internationales et d’ignorer la légalité internationale, affirmant que cette entité «agit comme si le droit international n’existait pas ou simplement qu’il ne s’appliquait pas à elle», affirmant que la barbarie de l’entité sioniste était encouragées par un «sentiment d’impunité et d’immunité». Et au représentant algérien d’exiger que «Cette impunité doit cesser, cette immunité doit cesser».
L’entité sioniste et ses responsables , il est clair et urgent, doivent rendre des comptes et doivent se plier au droit international qui est le socle commun de toutes les nations et l’assurance de la garantie de la paix dans le monde. Mais à ce jour ce n’est pas le cas et c’est le peuple palestinien qui en paye le prix fort, face au silence honteux et coupable de cette fameuse communauté internationale.

Par Abdelmadjid Blidi

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