Oran Aujourd'hui

Une nouvelle usine de dessalement pour Oran

On a appris lundi dernier que la wilaya d’Oran sera prochainement dotée d’une deuxième station de dessalement d’eau de mer, d’une capacité de 200.000 m3/jour, pour alimenter en eau potable les communes de l’ouest de la wilaya.

Cette annonce a été faite par un responsable de la direction locale des ressources en eau (DRE) au détour d’une journée portes ouvertes organisée par la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR), à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau.

Cette deuxième station de dessalement , a précisé le responsable, «sera implantée à Cap Blanc (El Kerma) ou à Cap Falcon (Ain El Turck )».

Ce nouveau projet de station de dessalement serait donc en phase d’études préliminaires, puisque même le lieu d’implantation n’est pas encore retenu.

Mais selon des observateurs avisés, cette idée de réaliser une seconde usine de dessalement à la wilaya d’Oran date déjà de trois ou quatre ans, et a été lancée au moment où le grand complexe de dessalement implanté à El Mactaa a commencé à montrer ses failles et ses premières carences techniques.

Conçu, disait-on, pour livrer au maximum 500 000 m3/jour, le mégaprojet de dessalement mis en service en 2016, est à ce jour au cœur d’une virulente polémique autour de la maîtrise et de la conduite des opérations d’exploitation et de maintenance de l’usine.

Certaines parties accusent l’exploitant, Homa Eurl, et le partenaire étranger Hyflux, d’être seuls responsables de l’état de dégradation avancée de l’usine et des installations suite aux dysfonctionnements et aux défaillances techniques enregistrées.

Et face aux lourdes pertes financières que l’Algérie continue de subir dans cette affaire depuis déja plus de quatre ans, on pourrait croire, en toute logique, que l’on puisse songer à investir dans un nouveau projet et de préparer un avenir pouvant être marqué par un douloureux et long arrêt de la grande usine de dessalement d’El Mactaa qui n’a pas encore livrée tous ses secrets…

La gestion opaque de ce dossier aux allures de scandale financier, et la faillite du partenaire étranger Hyflux dans l’exploitation de l’usine, alors que ses dirigeants sont convoqués devant les tribunaux à Singapour, sont des indices révélateurs d’un changement de cap stratégique dans la politique d’alimentation en eau potable par le dessalement de l’eau de mer…

Par S.Benali

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