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Où est passé le projet d’aménagement de la rue de la Bastille ?

Le marché de fruits et légumes de la rue des Aurès, ex-la Bastille, reste depuis des années abandonné, livré à la clochardisation et à l’anarchie.
Ni la chaussée ni les trottoirs réservés aux piétons ne sont épargnés par l’envahissement hallucinant des marchands informels qui squattent le moindre espace public encore disponible.
L’endroit ressemble en réalité à un véritable marché sauvage où les fruits, les légumes, les poissons, le pain et autres produits alimentaires sont exposés ou étalés à même le sol dans des conditions d’hygiène déplorables.
Il fut un temps où ce «marché de la Bastille», en plein centre ville, était réputé pour son charme et son attractivité.
Mais avec le temps et le laxisme ambiant, la belle ruelle piétonne accueillant le marché allait dépérir et se dégrader.
Les fuites d’eau usées, le sol éventré et défoncé, les branchements illicites au réseau électrique à partir des immeubles voisins, l’amoncellement des déchets et les odeurs qui empestent l’endroit donnent au décor les allures d’une véritable décharge sauvage.
Au grand désarroi des pères et mères de famille habitant les environs qui se rendent chaque matin dans ce marché.
«Faire ses courses au marché la Bastille n’est plus un plaisir mais un cauchemar, se lamente une vieille dame habituée de l’endroit».
«Ici il faut prendre son mal en patience et supporter les mille et uns désagréments causés par la cohue et l’anarchie…», souligne un retraité qui pointe du doigt l’entassement des vendeurs illicites juste à l’entrée de la ruelle en face de la Grande Poste.
Contrairement à certains discours sur la présumée beauté et propreté des lieux, les riverains de cette place mitoyenne au marché ne cessent de dénoncer sur les réseaux sociaux la dégradation et la régression du cadre urbain qui a perdu son charme et son pittoresque d’antan.
Ici, même les vieux retraités n’ont plus aucun banc à leur disposition pour s’asseoir, jouer aux dominos ou se raconter leurs vieux souvenirs.
Ils se contentent des bordures de granit entourant les semblants d’espaces verts réalisés en guise d’embellissement.
Une vision de la «modernité» qui ne répond à aucun critère social ou architectural digne de ce nom.
Et avec l’encombrement permanent de la circulation dans cette partie du centre-ville, le bruit et la fumée des moteurs s’ajoutent à la grisaille du décor et à la laideur des amas d’ordures souvent entassés aux abords des points de stationnement de véhicules.
Et dire qu’un projet d’amélioration urbaine de la rue de la Bastille est évoqué depuis déjà près de vingt ans !
Par S.Benali

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