Oran Aujourd'hui

Des crédits dépensés inutilement…

On a appris la semaine dernière que le vieux problème crucial de la remontée des eaux souterraines dans certaines zones de la commune d’Es sénia n’a pas encore été réglé de manière efficace et définitive. Et cela malgré d’énormes crédits dépensés pour des études et réalisation de travaux censés mettre un terme aux inondations des terres par la remontée des eaux. Des opérations lancées il y a plus d’une décennie par différents responsables et gestionnaires locaux qui ne cessaient de «glorifier» le bilan de leurs actions qualifiées de hautement positives. Au laxisme et aux mensonges, s’ajoute aujourd’hui le fruit des échecs et de l’incompétence du système global de prise en charge des affaires locales. Car comment expliquer qu’ une bonne partie du territoire de cette commune est toujours affectée par ce phénomène de remontée et de débordement des eaux usées du réseau souterrain d’assainissement. C’est le cas, notamment sur l’axe routier du centre urbain d’Es-Sénia, celui longeant la ville du côté du 4ème périphérique, ainsi que plusieurs rues transversales. Ici et là, la stagnation des eaux usées qui remontent du réseau d’assainissement à partir des regards génère des odeurs nauséabondes, polluant l’environnement urbain et pourrissant la vie pour bon nombre d’habitants et de commerçants. Et avec les chutes de pluie, comme ce fut le cas la semaine derniére, le phénome s’accentue, aggravant les effets néfastes de ce «point noir» que l’on croyait résolu. Différentes solutions techniques visant à réduire la pression exercée sur les canalisations du réseau d’assainissement à partir de la station de refoulement jusqu’à la station de traitement et d’épuration d’El Kerma ont été avancées pour éradiquer le phénomène, notamment à l’époque de l’ancien wali, M. Djellaoui Abdelkader, mais sans résultat tangible et durable. Aujourd’hui, des membres du mouvement associatif tirent encore une fois la sonnette d’alarme et expliquent que le phénomène ne peut être éradiqué avec des mesures techniques provisoires, coûteuses et inutiles. Car , selon un expert, c’est l’écoulement naturel de toutes les eaux souterraines de la zone d’Es-Sénia vers la grande de Sebkha qui serait entravé par les fondations de construction et les multiples aménagements liés à la croissance urbaine… L’idée d’un grand projet de drainage des eaux vers l’estuaire de la Sebkha, qui coûterait plus de 1,5 milliard de dinars, se profile à l’horizon, même si rien encore ne garantit l’efficacité et la crédibilité de la solution. Affaire à suivre.
Par S.Benali

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