Oran Aujourd'hui

Une zone du littoral longtemps marginalisée…

Avec la mise en service  du premier tronçon de la pénétrante au port d’Oran, un grand projet d’aménagement des espaces le long de cet axe routier longeant le littoral Est de la ville s’impose aujourd’hui comme une nécessité urbaine incontournable. Malheureusement, il a fallu attendre des années, après le lancement du projet, pour évoquer cet impératif et envisager un mode de financement des travaux d’aménagement envisagés. Des travaux, a indiqué le premier responsable local qui porteront sur les reboisements, les plantations, la réalisation d’espaces verts, de détente et de loisirs, de restaurants, cafétérias, et d’une marina moderne ou port de plaisance pouvant générer nous dit-on un nouvel élan d’attractivité utile à la promotion du tourisme. On sait que ce projet de marina pour la ville d’Oran est vieux de plus de trente ans, évoqué par d’anciens walis et des opérateurs économiques versés dans ce domaine. Mais jamais le projet n’a connu le moindre début de commencement sérieux et crédible, malgré une ou deux propositions avancées par un promoteur algérien en partenariat avec un investisseur étranger.  Lors d’une récente visite au chantier, le wali d’Oran avait exigé la présence des responsables de la SEOR, la DEP, l’Hydraulique, le Transport, les Travaux publics ainsi que des Epics de wilaya «Oran vert», «Oran Propreté» et «Ermesson», de l’éclairage public, afin de veiller aux derniers détails de finition des travaux  de cette liaison auto-portuaire et aussi d’ordonner la réalisation de «chutes d’eau artificielles» sur la falaise de la frange marine au niveau  des quatre Tours dites « Mobilar». Dans ce cadre, le wali aurait demandé  au groupe algéro-turc Maykol de faire des propositions d’études qui seront financées par le budget de l’Etat. Il s’agit, a expliqué le wali, de  donner à cette route pénétrante longeant le bord de mer, une belle image et une esthétique digne d’une métropole moderne. Inchallah lancent encore une fois les mauvaises langues oranaises sur les réseaux sociaux, tout en pointant du doigt le décalage constant entre les annonces de projets et la réalité d’un terrain de gestion pénalisé par des carences, des dysfonctionnements et anomalies récurrentes. Il y a une quinzaine d’années déjà, un ancien wali en poste avait suggéré le lancement d’un concours pour la meilleure étude d’aménagement urbain et paysager de toute cette zone Est du littoral, en prévision justement de la mise en service de la nouvelle pénétrante autoroutière. On se souvient également que ce même groupe Maykol réalisateur de l’infrastructure routière avait contribué il y a quelque temps à l’aménagement de la présumée plage artificielle au niveau des Genêts. Une plage qui n’a pas pu survivre aux contraintes des voies d’accès, à la pollution des eaux de mer et au déficit de réflexion et d’études rigoureuses de l’aménagement des espaces dans cette zone du littoral longtemps marginalisée.
Par S.Benali

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