Oran

Utilisation de l’espace public comme urinoir : un acte d’incivilité et attentat à la pudeur !

Désormais, l’incivilité est omniprésente dans nos vies quotidiennes. Qui d’entre nous, n’a pas été au moins une fois dans sa vie, seul ou en famille, confronté à une scène obscène d’utilisation de l’espace public comme urinoir.

Une pratique qui a tendance à se généraliser et à se vulgariser malheureusement dans notre société. Et qui d’entre nous, n’a-t-il pas feint de ne rien voir, quand se présente sous ses yeux, la scène d’une personne collée à un mur ou sous un arbre ou carrément sur la voie publique, visible aux passants, se soulager la vessie ? Et quel qualificatif donner à ce type de comportement ignoble ? C’est purement un manquement aux règles du comportement sociétal. Certains qualifient l’acte, d’incivilité caractérisée, d’autres, d’attentat à la pudeur. Et surtout, comment tolérer, dans une société comme la nôtre, conservatrice de surcroît, des attitudes immorales d’énergumènes, lesquels, toutes catégories d’âge confondues et, toute honte bue, osent assouvir leurs besoins, en plein public, narguant jeune et moins jeune ? L’incivilité devient alors un objet abscons, très difficile à comprendre, obscur et inintelligible.
Face à un tel phénomène, il devient évident que, seul le droit, peut s’avérer un outil de régulation et de dissuasion, même si certains estiment qu’il ne peut être pour autant, la panacée.
Les familles algériennes et oranaises en particulier, sont offusquées face à de telles impertinences.
Plus que ça, elles sont meurtries dans leur chair, blessées dans leur amour-propre et surtout indignées.
L’incivilité dans sa remise en cause des systèmes de valeurs individuel ou collectif, crée une atteinte morale et peut être vécue comme une agression à soi ou au groupe.
C’est le cas aujourd’hui, car ils sont de plus en plus nombreux à ne plus se cacher pour assouvir leurs besoins sur la voie publique, et gare à celui ou celle qui oserait faire dans la remontrance contre le contrevenant.
Ceux, parmi les humbles citoyens, qui ont tenté de faire une remarque, l’ont appris à leurs dépens, en se faisant molester par ces énergumènes.
Selon une formatrice en « gestion et prévention des incivilités », les incivilités sont des comportements contraires à la civilité qui englobe les règles de la vie en société et d’un lieu.
Elles peuvent être tacites et évoluer.
Dans sa définition au sens élargi, l’incivilité qualifie toutes les atteintes à l’ordre en public, telles que l’absence de formule de politesse, les comportements agressifs, la délinquance, le vandalisme, uriner dans une cage d’escalier ou sur la voie publique, etc.
Dans cette approche, la corrélation est ténue entre incivilité et insécurité qui désigne un sentiment ou une perception de danger, de peur, qui repose sur un environnement ou un comportement perçu comme hostile.
Dans cette pluralité de comportements gênants, irrespectueux et délictueux se distingue le manque de courtoisie, le non-respect des règles de civilité ou de la loi.
En somme une forme de relation sociale non conforme aux normes.
 Karim Bennacef

 

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